Le secteur technologique s’oriente vers une nouvelle année record en M&A

Il a représenté 593,3 milliards de dollars de transactions en 2014. Tout pousse à aller au-delà en 2015, selon une étude Mergermarket-Pinsent Masons.
Olivier Pinaud
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Entre l’acquisition de Broadcom par Avago, celle d’Altera par Intel ou la rumeur d’un rapprochement entre T-Mobile US et Dish, le secteur technologique a débuté l’année 2015 sur le même rythme que 2014 en matière de fusions-acquisitions. L’an dernier, cette industrie a connu sa plus forte activité de M&A depuis 2006, avec 593,3 milliards de dollars, 17% de plus qu’en 2013. A lui seul, le secteur technologique a représenté quasiment 20% du flux mondial de fusions-acquisitions.

Selon une récente étude menée par Mergermarket et le cabinet d’avocats Pinsent Masons auprès de 150 dirigeants de sociétés de technologie et gérants de fonds de private equity, 2015 est bien partie pour faire encore mieux. 83% des dirigeants interrogés s’attendent à une hausse des volumes de M&A. 79% prévoient une progression en valeur. Certaines activités, comme les télécoms, ont besoin de consolider leur marché pour réduire les coûts. Ce mouvement est en marche aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe et les acteurs ont l’intention de le poursuivre. Mercredi, Gervais Pellissier, le directeur des opérations européennes d’Orange, a prédit dans le Financial Times qu’«il y aura une consolidation entre pays ou intra-européenne dans les cinq prochaines années».

La recherche de synergies n’est pas la seule motivation des groupes de technologie pour mener des M&A. Dans le contexte de taux actuel, leur réserve de cash ne demande qu’à être investie. Fin 2014, les cinq plus grands groupes américains détenaient selon Moody’s 439 milliards de dollars immédiatement disponibles. Sur ces cinq sociétés, quatre sont issues de la technologie: Apple (178 milliards), Microsoft (90,2 milliards), Google (64,4 milliards) et enfin Cisco (53 milliards).

Enfin, un autre élément nourrit le M&A. Les groupes industriels traditionnels doivent répondre à la concurrence de nouveaux modes de distribution de leurs produits. C’est par exemple le sens du mouvement suivi par Michelin. En quelques mois, le numéro un mondial des pneumatiques a acquis deux sites de vente de pneus par internet, Allopneus en France et Blackcirles en Angleterre. «Michelin cherche à mieux contrôler la chaîne de distribution ce qui lui permettra de faire baisser le prix de vente final sans toucher à ses marges», décrypte Etienne Demailly, directeur associé à la Financière de Courcelles.

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