Le résultat annuel de Saudi Aramco est trois fois supérieur à celui d’ExxonMobil

Le pétrolier saoudien, qui a dégagé un bénéfice net de 161,1 milliards de dollars l’an dernier, augmentera à nouveau ses investissements en 2023.
Saudi Aramco, compagnie pétrolière d’Arabie saoudite
Saudi Aramco : un bénéfice record en 2022  -  Photo Aramco.

Les résultats pourtant excellents des groupes d’hydrocarbures américains et européens font pâle figure par rapport à ceux de Saudi Aramco. La compagnie pétrolière, dont 98% du capital est contrôlé par l’Etat saoudien, a publié dimanche un bénéfice net en progression de 46,5% à 161,1 milliards de dollars (151,4 milliards d’euros) au titre de l’exercice 2022. Il est trois fois supérieur à celui de l’américain ExxonMobil et représente 90% des bénéfices cumulés enregistrés sur la période par Chevron, ExxonMobil, Shell, BP et TotalEnergies. Ces résultats, les plus élevés depuis l’introduction en Bourse du pétrolier saoudien fin 2019, ont été principalement tirés par «la hausse des prix du pétrole et des volumes vendus, ainsi que l’amélioration des marges de raffinage», a souligné Aramco dans son communiqué.

Le flux de trésorerie disponible d’Aramco a atteint un pic de 148,5 milliards de dollars en 2022, contre 107,5 milliards de dollars un an plus tôt. Son ratio d’endettement net sur capitaux propres est ainsi devenu négatif (-7,9%) au 31 décembre dernier, contre un ratio de 12% un an plus tôt. Au titre du quatrième trimestre 2022, la compagnie a déclaré un dividende de 19,5 milliards de dollars, en hausse de 4% d’un trimestre sur l’autre, qui sera versé avant la fin du mois de mars. Son conseil d’administration recommande en outre la distribution d’actions gratuites à hauteur d’une action nouvelle pour dix actions détenues.

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Un environnement géopolitique plus favorable

Aramco a lancé l’an dernier «le plus grand programme d’investissement de son histoire» en augmentant son budget de 18% à 37,6 milliards de dollars, a déclaré son PDG, Amin Nasser, cité dans le communiqué. Il prévoit pour 2023 une nouvelle hausse des investissements industriels du groupe, dans une fourchette comprise entre 45 milliards et 55 milliards de dollars. Dans le sillage de cette publication, Amnesty International a de son côté appelé l’Arabie Saoudite à utiliser les bénéfices records du pétrolier pour financer la transition énergétique.

L’évolution de la situation géopolitique dans la région devrait par ailleurs avoir un impact favorable sur le groupe. Alors que ses installations subissaient depuis plusieurs années des attaques de drones et de missiles revendiquées par les rebelles Houthis du Yémen voisin, soutenus par l’Iran, le rétablissement des liens diplomatiques entre Ryad et Téhéran, annoncé vendredi, contribuera sans doute à réduire ces risques à l’avenir.

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