
Le plan social se précise chez SFR

Le groupe SFR, qui veut réduire d’un tiers ses effectifs d’ici 2019, a proposé aux organisations syndicales un plan de départs volontaires qui prévoit une indemnité de 2,5 mois de salaire brut en moyenne par année d’ancienneté, rapporte mardi l’agence Reuters qui cite des sources proches des discussions.
A la Bourse de Paris, l’action SFR Group perdait 4,85% à 20,125 euros en fin d’après midi. Le titre de la maison mère Altice cèdait 2,7% à 13,13 euros à Amsterdam peu avant 17H.
Ce plan se traduira par des provisions de «centaines de millions d’euros» réparties sur les comptes 2016 et 2017, a ajouté une des sources. Le groupe publie ses résultats semestriels le 9 août.
La direction de SFR, selon ces sources, a présenté sa proposition aux quatre syndicats représentatifs du groupe lors d’une réunion qui s’est tenue lundi soir et s’est poursuivie tard dans la nuit, avant des discussions prévues ce mardi après-midi avec la ministre du Travail Myriam El Khomri.
Le PDG de SFR Michel Combes devait être reçu à 18h rue de Grenelle, après les syndicats.
Dans un contexte très concurrentiel et après les échecs de plusieurs tentatives de consolidation du marché français des télécoms, le deuxième opérateur télécoms français a annoncé fin juillet aux syndicats qu’il voulait réduire d’un tiers ses effectifs à compter de la fin de ses engagements sur l’emploi, entre juillet 2017 et 2019. Ce qui ramènerait à 10.000 le nombre de ses salariés.
Lors du rachat de SFR à Vivendi fin 2014, Altice , holding de l’homme d’affaires Patrick Drahi, s'était engagé à ne pas toucher à l’emploi pendant trois ans, soit jusqu’en juillet 2017.
Les conditions présentées sont similaires à celles proposées par SFR lors d’un plan de départs volontaires organisé en 2013 avant sa vente à Altice.
SFR souhaite simplifier l’organisation de SFR, issu du rapprochement de plusieurs entreprises, en unifiant notamment les systèmes d’information et les fonctions support.
Concurrents de SFR, Bouygues Telecom a déjà mis en oeuvre deux plans de départs volontaires représentant environ 2.000 suppressions de postes et l’opérateur historique Orange a décidé de ne pas remplacer une partie des départs en retraite.
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