
Le groupe Schaeffler parvient à assouplir les termes de sa dette
Malgré l’opposition de certains investisseurs comme Schroders, Schaeffler a finalement réussi à obtenir hier l’approbation de la majorité de ses créanciers pour assouplir les conditions financières applicables à sa dette placée en catégorie spéculative. L’information a été annoncée par un avis de la Bourse du Luxembourg sur laquelle sont cotés les titres obligataires du groupe familial allemand. Au 30 juin dernier, sa dette brute de 6,3 milliards d’euros était composée d’obligations à hauteur de 71%.
Le premier élément soumis à l’aval des créanciers obligataires concernait l’émission d’un crédit senior de 1,8 milliard d’euros, libellé en euros et en dollars, dont la maturité a été fixée au 15 mai 2020. Si ce prêt à terme est garanti par Schaeffler AG, société opérationnelle du groupe, il ne bénéficiera pas du support constitué par la participation de 34,2% de Schaeffler dans le fabricant de pneumatiques Continental. «En cas de levée de garantie par les détenteurs de la dette senior du groupe, ses prêteurs junior seraient donc les seuls bénéficiaires de ce collatéral en actions», a souligné Moody’s qui a attribué la note Ba2 à ce nouveau crédit.
Afin d’allonger la maturité de sa dette tout en diminuant son coût, le groupe avait procédé en mai dernier à un refinancement de 3,5 milliards d’euros via l’émission d’obligations à hauteur de 2 milliards d’euros, avec des échéances comprises entre 5 et 8 ans. Il avait également refinancé un crédit senior de 1,5 milliard d’euros dont la maturité avait été portée à 2020, ligne désormais remplacée par le nouveau crédit de 1,8 milliard.
Le deuxième point approuvé par les créanciers concerne la modification des covenants du groupe. Selon des documents consultés par Bloomberg, le ratio de levier financier, qui correspond à l’endettement net du groupe sur son excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté, devra s’élever à 3,75 au maximum, contre un précédent ratio de 3,25.
Schaeffler cherche à uniformiser les conditions applicables à ses différents emprunts obligataires tout en simplifiant les termes de sa dette bancaire, afin de se rapprocher de «la structure de bilan typique d’un émetteur classique», a indiqué un porte-parole du groupe. Les nouvelles conditions qu’il vient d’obtenir «faciliteront une cession d’actions Continental à travers la vente d’un bloc de titres ou d’une offre publique», estiment les analystes de CreditSights.
Plus d'articles du même thème
-
Sous les regards intéressés des géants de la pharma, Abivax entre au SBF 120
Au coeur de l'été, l'annonce de résultats exceptionnels d'un essai de phase 3 de l'obefazimod, le principal candidat-médicament d'Abivax a enflammé l'action, multipliée par six en une séance. Un couronnement boursier concrétisé par l'entrée ce lundi dans l'indice parisien. -
VanEck a doublé ses encours européens depuis le début d’année
La moitié de ses quelque 6 milliards d’euros de collecte a été apportée par son ETF sur la thématique de la défense. -
Le pétrolier Eni continue à parier sur la fusion nucléaire
Le groupe italien a signé un accord d’achat d’électricité valorisé plus d’un milliard de dollars avec la start-up américaine Commonwealth Fusion Systems dans laquelle il est investi depuis 2018.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

L’industrie mondiale des ETF approche les 18.000 milliards de dollars sous gestion
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- BNP Paribas confirme ses objectifs 2025 et dévoile des ambitions pour 2028
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- Rubis confirme avoir engagé des discussions avec des acteurs industriels et financiers
Contenu de nos partenaires
-
Burn-out
Les syndics au bord de la crise de nerfs
Un rapport sur les syndics de copropriété a été remis lundi 22 septembre à la ministre du Logement -
Reconnaissance de la Palestine : la très grande prudence de Meloni en dépit d'une grève générale en Italie
Des dizaines de milliers d’étudiants et de travailleurs ont défilé dans la plupart des grandes villes, tandis que la présidente du Conseil a choisi de rester en retrait de la conférence organisée par la France à l’ONU -
Décret Tertiaire
Energie : les grandes enseignes disent stop aux nouvelles contraintes
Ce devait être un partenariat exemplaire entre l’Etat et la grande distribution pour faire baisser la consommation d’énergie. Mais trois ans après, le ton a changé