L’âge des dirigeants devient crucial dans les transmissions familiales

Les cessions jugées certaines ont concerné près de 11.000 PME et ETI françaises en 2012, montre la dernière étude de BPCE L’Observatoire
Yves-Marc Le Réour

La troisième édition de l’étude sur les cessions-transmissions de PME en France, réalisée par BPCE L’Observatoire, a identifié 15.142 opérations réalisées en 2012, en progression annuelle de 14,2%. Ces transactions ont concerné 7,3% de l’ensemble des PME et ETI françaises, 13,8% de leur valeur ajoutée et 1,3 million de salariés. Sur ce total, 10.872 transactions (+4,3% d’un an sur l’autre) sont considérées comme certaines car elles résultent de cessions directes, de cessions réalisées via une holding ou à travers les ventes de parts sociales de l’actionnaire principal. S’y ajoutent 5.047 opérations jugées probables car elles émanent de transmissions intrafamiliales ou d’un changement de dirigeant-actionnaire.

Si près de 52% des opérations interviennent avant l’âge de 55 ans, le taux de cession-transmission atteint 18,2% dans les ETI (entre 250 et 5.000 salariés), contre 7,5% pour les entreprises de 20 à 49 salariés et seulement 6% pour celles de 10 à 19 salariés. «La fréquence des cessions varie davantage avec la taille de l’entreprise qu’avec l’âge du dirigeant», en déduit l’étude, en précisant que la fin d’activité professionnelle ne constitue généralement pas le principal facteur explicatif de ces transactions.

L’âge du dirigeant devient en revanche crucial pour les transmissions familiales qui se révèlent plus fréquentes dans les entreprises moyennes (20 à 249 salariés), surtout dans le commerce, l’industrie, les transports ou le BTP. A l’inverse, les services immobiliers, la communication, la santé ou l’hôtellerie-restauration ont moins souvent recours à ce type de cession. En 2012, 19,5% des dirigeants de PME étaient âgés d’au moins 60 ans, dont 7,1% avaient plus de 65 ans. Le vieillissement continu des dirigeants de PME depuis 2005 confère aux transmissions familiales «un rôle toujours décisif dans la préservation du potentiel de croissance et de la compétitivité qui, statistiquement, est altérée dans les entreprises dont le dirigeant dépasse 60 ou 65 ans», relève l’étude.

Par ailleurs, 72% des 4.657 PME et ETI disparues sans avoir fait l’objet d’une reprise en 2012 présentaient un niveau de risque élevé ou très élevé lors de leur disparition, tandis que 14% présentaient un risque jugé faible. En tenant compte des aléas statistiques, l’étude dénombre au maximum 301 entreprises disparues en bonne santé, les 13.300 salariés touchés représentant «moins de 1% de l’emploi concerné par une cession d’entreprise».

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