
La situation financière des entreprises reste bonne malgré le Covid

Jusqu’ici tout va bien. Le Covid n’aura pas été sans conséquence sur la dette des entreprises mais, en 2021 comme en 2020, la croissance de leur endettement a été compensée par une augmentation de leur trésorerie. Ainsi, selon les derniers chiffres publiés par la Banque de France ce mercredi, à fin octobre 2021, la dette nette des sociétés non financières est quasi stable par rapport à fin décembre 2019, aux environs de 998 milliards d’euros.
La dette brute des entreprises a augmenté de 18 milliards d’euros pendant les dix premiers mois de l’année, à environ 1.910 milliards d’euros. Mais comme l’année dernière, durant laquelle la dette brute avait bondi de 220 milliards (dont 140 milliards de prêts garantis par l’Etat), cette hausse a été compensée par une augmentation de la trésorerie. Sur les dix premiers mois l’année, la trésorerie des entreprises croît d’environ 21 milliards d’euros, à 913 milliards d’euros.
Pas de défaillances marquées sur les PGE
Cette année, la Banque de France a voulu être plus précise dans son analyse de l’endettement des sociétés en examinant les évolutions de la dette bancaire nette des TPE et PME à partir de données granulaires bancaires. Ces chiffres, plus précis « confirment ce qu’on observe au niveau des données agrégées », constate l’étude.
A partir des données bancaires, de celles d’AnaCredit (qui recense les prêts accordés par les établissements de crédit français aux entreprises) et d’une enquête ad hoc réalisée auprès de grandes banques françaises, la Banque de France a constaté une amélioration du profil d’endettement des PME et des TPE. Ainsi, La part de ces entreprises dont les dépôts sont supérieurs aux crédits tend à augmenter au détriment de celles dont les crédits sont supérieurs aux dépôts. « La crise covid ne s’est pas traduite par une détérioration de la situation d’endettement net des TPE et PME, par rapport à celle qui prévalait fin 2019 », peut-on lire dans l’étude de la Banque de France. Pour les mois qui viennent, malgré le début des remboursements des prêts garantis par l’Etat attendus pour 2022, la Banque de France reste confiante et ne s’attend pas à ce qu’il y ait de défaillances marquées sur les PGE.
Les ménages continuent d’accumuler
Du côté des ménages, l’épargne financière a continué d’augmenter en 2021. Le cumul du total des flux nets de placements financiers de janvier à octobre 2021 est estimé à 187 milliards d’euros et reste sur une tendance très supérieure à celle qui prévalait avant la crise Covid. Son montant sur dix mois se révèle en effet déjà supérieur à celui de 156 milliards d’euros enregistré sur les douze mois de l’année 2019. Au total, à la fin du mois d’octobre, les Français disposent de 6.075 milliards d’euros de placements financiers pour des dettes de 1.622 milliards d’euros.
Toujours selon la Banque de France, à la fin du troisième trimestre, les ménages avaient accumulé un surplus d'épargne financière de 169 milliards d’euros depuis le début de la crise sanitaire, pour un total de 293 milliards épargné pendant la période.
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