
La Place attend des explications sur les rémunérations lors des AG 2014
Les nouvelles obligations du «say on pay» et de l’administrateur salarié devraient animer la saison des AG 2014. A l’occasion de la traditionnelle table ronde de Havas Paris, l’AFG et Proxinvest ont rappelé leur préférence pour un vote sur la politique de rémunération, sur le modèle anglais, plutôt que sur le montant comme le demande le code Afep-Medef.
L’important est «d’expliquer le pourquoi de la rémunération et sa parfaite cohérence avec les objectifs de la société», précise Colette Neuville, présidente de l’Adam. Et notamment sur les critères de performance. Pour être crédible, «mieux vaut ne pas donner l’impression qu’il y a quelque chose à cacher», explique Valentine Bonnet, responsable du gouvernement d’entreprise de l’AFG. Si la transparence doit être totale sur les rémunérations dues, en revanche, elle peut être limitée pour les critères de performance de l’exercice en cours, estime Colette Neuville.
Pour l’heure aucun rejet n’a encore été constaté, mais après la forte contestation des minoritaires lors du vote de la rémunération du directeur général de Sodexo, Proxinvest laisse un an à la société «pour revoir sa copie».
Si le code Afep-Medef demande que les mandataires sociaux détiennent un nombre «significatif» d’actions, les sociétés françaises n’affichent pas de politique précise. Comme l’AFG, Proxinvest propose la détention d’un an de rémunération fixe en actions.
Sur les «retraites chapeaux», l’Adam invite à plus de transparence, notamment sur la date à laquelle le dirigeant peut y avoir droit et sur l’âge de son épouse, dans l’hypothèse d’une retraite de réversion. Une petite moitié du CAC 40 devra adapter ses statuts pour accueillir un administrateur salarié en son sein. Mais le contour reste encore flou. L’Adam souhaite que ce salarié ne représente pas les syndicats, tandis que l’AFG s’interroge sur le montant de sa rémunération.
En outre, l’AFG, ISS et Proxinvest sont très opposés à la loi «Florange» qui prévoit d’instaurer un droit de vote double automatique et qui inquiète les investisseurs étrangers. L’Adam y est favorable, à partir du moment où ces droits de vote double sont retirés en cas de cession des titres.
Enfin, Colette Neuville demande plus de transparence sur les augmentations de capital et veut une autorisation sur les financements obligataires, comme avant 2004.
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse