
La perte de Renault en 2022 n’occulte pas son regain de forme
La perte nette de 338 millions d’euros en 2022 - à comparer à un bénéfice net de 888 millions d’euros un an plus tôt - n’occulte pas le regain de forme de Renault. Ce basculement du résultat net en territoire négatif est en effet dû à la « dépréciation des immobilisations corporelles, incorporelles et goodwill d’Avtovaz et de Renault Russia, ainsi que d’actifs spécifiques détenus par les autres entités du groupe, et au résultat de cession sur les entités russes cédées », a précisé Renault dans un communiqué.
Mieux qu’attendu
Mais les signes de redressement sont bien là. La marge opérationnelle à 2,6 milliards d’euros l’an passé, contre un montant de 1,15 milliard d’euros en 2021, tout comme le chiffre d’affaires de 46,39 milliards d’euros en amélioration de 11,4% sur un an – deux indicateurs meilleurs qu’attendu – illustrent bien le retour dans la course du groupe dirigé par Luca de Mea. Le taux de marge du groupe s’est ainsi bonifié de 2,8 points de pourcentage entre 2021 et 2022, à 5,6% quand les analystes anticipaient un niveau de 5,5%. Renaut a publié des résultats « robustes » au titre de 2022, souligne JPMorgan. « Il n’y a rien de négatif dans la publication » du groupe, souligne Michael Foundoukidis, analyste d’Oddo BHF.
Le flux de trésorerie opérationnel de l’automobile a lui plus que doublé, à 2,12 milliards d’euros. « C’est le meilleur indicateur, selon nous, du redressement de Renault », affirment les analystes de Stifel. La banque salue les efforts du constructeur pour optimiser sa base de coûts et améliorer son « mix-prix » en se portant sur les catégories et modèles aux marges les plus élevées.
Renault va rétablir sa politique de retour à l’actionnaire. Le constructeur automobile proposera lors de l’assemblée générale prévue le 11 mai prochain le versement d’un dividende de 0,25 euro par action au titre de l’exercice 2022.
Mieux, le constructeur automobile a annoncé jeudi une nouvelle amélioration de son efficacité opérationnelle en 2023. Il prévoit un flux de trésorerie opérationnel de l’automobile supérieur ou égal à 2 milliards d’euros et un taux de marge opérationnelle supérieur ou égal à 6%. Compte tenu de ces prévisions, le consensus sur le bénéfice par action 2023 pourrait être relevé de 8 à 12%, indique Stifel. Renault revient vraiment dans la course.
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