
La France a signé le contrat du Rafale avec le Qatar

La France a officiellement signé lundi à Doha le contrat de vente de 24 Rafale avec le Qatar, troisième contrat à l’exportation de l’avion de combat de Dassault Aviation depuis le début de l’année après ceux conclus avec l’Egypte et l’Inde. François Hollande a fait pour l’occasion le déplacement à Doha pour assister, aux côtés de l'émir du Qatar, Cheikh Tamin ben Hamad Al Thani, à la signature officielle de ce contrat d’un montant de 6,3 milliards d’euros qui comprend également des missiles fournis par MBDA. Les livraisons commenceront à la mi-2018 au rythme d’un par mois, onze par an, selon le ministère de la Défense.
Un second accord confidentiel et d’Etat à Etat portant sur la formation de 36 pilotes et d’une centaine de mécaniciens et traitant également de la question de l’instruction d’officiers de renseignement a également été signé lundi par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian et son homologue qatari, le général al Attiyah.
«C’est de bon augure pour tous les pays de la région parce que tout le monde va voir les capacités du Rafale», a déclaré sur place le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier selon lequel le contrat avec le Qatar «va être l’occasion de donner des idées à d’autres». Des discussions ont ainsi lieu avec les Emirats arabes unis, où s’est rendu Jean-Yves Le Drian dimanche. Les trois contrats à l’export déjà conclus cette année (Egypte, Inde et Qatar) représentent portent sur 84 Rafale.
Plus d'articles du même thème
-
PARTENARIAT
Livre blanc : La gestion du cycle de vie des fonds, réponse aux enjeux opérationnels de la production documentaire
Un livre blanc réalisé en partenariat par L’AGEFI et OUTSCALE - Dassault Systèmes réunissant les témoignages de professionnels expérimentés, et souvent précurseurs, qui partagent leurs constats et leurs initiatives concrètes. -
Thierry Cahierre quitte Redevco
Il était président de Redevco France depuis près de 14 ans et Chief Operating Officer Real Estate pour le groupe immobilier en charge de la gestion des investissements, des actifs et de la stratégie ESG depuis 2021. -
UBS envisagerait de s’installer aux Etats-Unis pour éviter les nouvelles règles bancaires suisses
A l’approche d’un vote crucial du Conseil fédéral suisse sur la date d’entrée en vigueur de nouvelles règles prudentielles, UBS, directement concernée, tâte le terrain aux Etats-Unis.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
- Mistral AI lève 1,7 milliard d’euros et accueille ASML à son capital
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
- Armani pourrait se vendre à un groupe français
Contenu de nos partenaires
-
« Aucun regret » : les manifestants népalais blessés fiers d'avoir porté le changement
Katmandou - Le 8 septembre, l’étudiant Aditya Rawal a vu 14 personnes tomber devant lui sous les balles de la police près du Parlement népalais où il manifestait contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption du gouvernement. Il s’est précipité, les mains en l’air, pour aider l’un de ses camarades quand il a été lui-même atteint à un bras et au ventre. «J’avais entendu quelque part qu’en levant les deux mains, ils ne nous tireraient pas dessus», raconte à l’AFP ce jeune spécialiste de marketing numérique de 22 ans, depuis son lit d’un hôpital de la capitale Katmandou. «Mais j'étais leur cible», ajoute-t-il. Ce lundi-là, Aditya Rawal avait rejoint le cortège de milliers de jeunes, réunis sous la bannière de la «Génération Z», qui dénonçaient un gouvernement à leur yeux corrompu et incapable de satisfaire leurs exigences, notamment en matière d’emploi. Plus de 20% des jeunes Népalais de 15 à 24 ans sont au chômage, selon les estimations de la Banque mondiale. «Il y avait eu beaucoup de manifestations auxquelles participaient des personnes plus âgées, mais lors de la nôtre, ils ont eu recours à des armes à feu», se désole-t-il. Au lendemain de la manifestation, la colère s’est prolongée dans les rues de la capitale, où les principaux symboles du pouvoir - Parlement, bâtiments gouvernementaux, résidences d'élus - ont été incendiés ou détruits. Selon le dernier bilan officiel, ces émeutes, les plus graves depuis l’abolition de la monarchie au Népal en 2008, ont fait au moins 72 morts. Et 191 blessés étaient encore hospitalisés dimanche, comme Aditya Rawal. Le Premier ministre KP Sharma Oli n’a eu d’autre choix que de démissionner, remplacé vendredi par l’ex-cheffe de la Cour suprême Sushila Kalki, 73 ans, à la tête d’un gouvernement provisoire jusqu’aux élections prévues le 5 mars 2026. «Du courage» L’infirmière Usha Khanal, 36 ans, raconte avoir soigné des blessés avec des gants «imbibés de sang» au milieu des gaz lacrymogènes tirés à proximité par les forces de l’ordre. L’hôpital public de Katmandou a admis 458 manifestants blessés, six y sont morts dont quatre âgés de moins de 30 ans. «Nous voulons un gouvernement transparent, sans corruption et pas une dictature», met en garde Aditya Rawal. «S’il n’y a pas de changement, nous avons encore le temps de nous battre.» La cousine d’Aditya Rawal, Puja Kunwar, 20 ans, reste à son chevet depuis lundi. «Il a agi pour notre pays», assure la jeune femme, «cela me donne vraiment du courage». Dans le même service, Subash Dhakal, un manifestant de 19 ans grièvement blessé aux genoux, a été informé par ses médecins. Il devra rester alité pendant six mois. Les sacrifices des victimes «ne doivent pas être vains», souligne-t-il. «Ce que nous avons fait a fait tomber le gouvernement et permis d’en nommer un autre (...) nous ne voulons pas que le pays retourne en arrière». Sa mère enseignante dans une école publique, Bhawani Dhakal, 45 ans, lui avait donné de l’argent pour rejoindre en bus les manifestations depuis leur ville natale, à 30 km de Katmandou. Elle raconte avoir elle-même manifesté, il y a quelques mois, avec des collègues contre un projet de loi sur l'éducation. Sans résultat. «C’est incroyable qu’ils aient réussi à susciter un tel changement en seulement vingt-quatre heures», se félicite-t-elle. «Nos enfants ont fait partir tous les dirigeants corrompus.» Subash Dhakal est tout aussi fier. «Je n’ai aucun regret,» affirme-t-il. «Je ne l’ai pas fait que pour moi mais pour tout le monde, de ma famille à tous les frères. La douleur (de ma blessure) est éphémère, elle aura surtout permis des changements». Glenda KWEK and Anup OJHA © Agence France-Presse -
Tribune libre
Pétition Duplomb : quand une partie de l’opinion dicte son récit à l’agriculture
Ce qui s’ouvre devant le monde agricole est un changement de paradigme : la nécessité d’écrire un récit qui dépasse les clivages et redonne sens à son rôle dans la société -
Mauvais calcul
Entre le Cambodge et la Thaïlande, une amitié qui tourne mal et entraîne les deux pays au bord du chaos
Malgré le cessez-le-feu conclu le 28 juillet, la situation reste tendue entre les deux voisins dont la situation intérieure a été utilisée afin de nourrir leur différend frontalier