
Kinepolis et Talan profitent de l’ouverture des placements privés

Déjà perceptible en 2014, la tendance à la diversification du marché des placements privés de dette en euros se confirme. Le contexte de taux bas incite en effet les investisseurs à se tourner vers des émetteurs présentant des profils plus risqués, en raison de leur taille ou de leur secteur d’activité, mais offrant en contrepartie un meilleur rendement.
L’exploitant belge de salles de cinéma Kinepolis a ainsi levé fin janvier 96 millions d’euros de dette non notée et non cotée auprès d’investisseurs institutionnels afin de refinancer une ligne bancaire existante et soutenir sa politique d’acquisitions de complexes cinématographiques. Il a par exemple acquis le groupe néerlandais Wolff Bioscopen l’an dernier.
L’émission de Kinepolis était divisée en deux tranches. La première à 7 ans, pour un montant de 61,4 millions d’euros et la seconde à 10 ans, pour 34,6 millions. Dirigée par ING et KBC, l’opération ressemble trait pour trait à celle réalisée par Gaumont en novembre et décembre 2014, pour un total de 60 millions d’euros. Le groupe français avait emprunté à 7 ans et 10 ans également, mais à des coupons plus élevés que ceux obtenus par Kinepolis. La tranche à 10 ans du groupe belge paie 3,138% contre 5,125% pour celle de Gaumont.
Fin 2014, le groupe français de conseil et de services numériques Talan a lui aussi profité de l’intérêt des investisseurs pour ces nouveaux profils. Parallèlement à la signature d’un crédit syndiqué auprès de quatre banques (CM-CIC, Crédit du Nord, Société Générale et BNP Paribas), pour un montant de 20 millions d’euros, Talan a placé 15 millions d’euros auprès du fonds Novo 2 géré par Tikehau. «Le taux du placement privé, légèrement inférieur à 5%, est plus élevé que celui du crédit bancaire mais il offre l’avantage d’un remboursement in fine ce qui répond à notre politique de croissance par acquisitions», explique Mehdi Houas, le président de Talan.
La société, qui conseille essentiellement des groupes de services (banques, opérateurs télécoms…) pour la transformation de leurs systèmes d’information, vise un doublement de son chiffre d’affaires entre 2014 et 2016, à 200 millions d’euros, avant de monter à 400 millions en 2018.
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