
Iliad va chercher de la valeur avec sa Freebox Delta

Il est loin le temps du triple play à 29,99 euros par mois. lliad a présenté hier son nouveau décodeur, baptisé Freebox Delta, dont l’abonnement mensuel s’élève à 49,99 euros. En plus de cette facture, l’abonné devra soit acheter le player (boîtier qui permet d’avoir les chaines de télévision, d'écouter de la musique...) 480 euros, soit payer 10 euros supplémentaires par mois pendant 48 mois. Ce qui fait un abonnement mensuel de près de 60 euros.
Face à cette inflation, Iliad rappelle que le prix total des services fournis dans la Freebox Delta, dont un accès à Netflix, un service de télésurveillance ou l’assistant vocal d’Amazon Alexa, s’élève à 100 euros mensuels. La valeur réelle du décodeur, qui comprend notamment des enceintes Devialet, est quatre fois supérieure aux 480 euros que les abonnés devront débourser pour en devenir propriétaire, ajoute l’opérateur de télécoms.
Le pari du haut de gamme
«Cette Freebox Delta est bien le relais de croissance espéré par le groupe, en parallèle du déploiement de notre offre dans le mobile en Italie», a déclaré Thomas Reynaud à l’agence Agefi-Dow Jones. Iliad en a bien besoin. Pour la première fois depuis le lancement de la Freebox en 2002, le groupe de Xavier Niel a perdu des abonnés dans le fixe au premier trimestre 2018, signe que le rapport prix-services proposé par l’opérateur ne répondait plus aux attentes des consommateurs.
Avec la Freebox Delta, Iliad fait surtout le pari du haut de gamme, lui qui a longtemps fait reposer son marketing sur sa politique tarifaire. Le nouvel abonnement sera plus cher que ceux de ses concurrents. Plus que la croissance, Free vise donc la montée en gamme pour se différencier aussi bien des autres opérateurs que des fournisseurs de services dits over the top (comme Netflix) qui profitent de l’accès à internet fourni par les opérateurs pour vendre leurs services. Enfin, le marché français des télécoms fixes étant saturé, Iliad veut s’extraire de la logique des gains de parts de marché à coup de promotions, même si l’opérateur conserve des offres plus accessibles pour les consommateurs recherchant le prix.
Au final, l’objectif est de faire remonter le montant de la facture moyenne par abonné. L’Arpu de la Freebox Révolution, prédécesseur de la Delta, stagnait au-dessus des 38 euros depuis plusieurs trimestres.
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