
Hewlett-Packard va supprimer jusqu’à 16.000 postes supplémentaires
Le redressement de Hewlett-Packard (HP), qui se fait toujours attendre, va contraindre le géant informatique à tailler encore davantage dans ses effectifs. Alors qu’il avait déjà porté de 29.000 à 34.000 le nombre de ses suppressions d’emplois, le deuxième fabricant mondial d’ordinateurs personnels (PC) a annoncé hier soir qu’il serait dans l’obligation d’éliminer entre 11.000 et 16.000 postes supplémentaires, sur un nombre total d’employés de 317.500 personnes au 31 octobre dernier.
«Ces baisses d’effectifs prouvent que la demande pour ses produits constitue toujours un défi à relever pour HP», relève Bill Kreher, analyste chez Edward Jones.
A la tête du groupe depuis l’automne 2011, la directrice générale Meg Whitman cherche à relancer son activité en recentrant les activités du géant de Palo Alto sur les services et en réduisant sa dépendance vis-à -vis du marché du PC, des imprimantes et des serveurs, mais les résultats du deuxième trimestre de son exercice décalé, publiés une demi-heure avant la clôture de Wall Street, sont loin d’être probants.
Le chiffre d’affaires sur la période de février à avril s’est encore tassé de 1% à 27,3 milliards de dollars (20 milliards d’euros), en repli pour le 11e trimestre d’affilée et légèrement inférieur au consensus qui tablait sur 27,4 milliards. Maigre consolation, le bénéfice net par action hors éléments exceptionnels est pour sa part ressorti à 88 cents, en hausse de 1% et en ligne avec les attentes. «Le fait que nous soyons en train, pour le deuxième trimestre consécutif, de stabiliser nos revenus est encourageant et cela nous met en meilleure posture pour l’avenir», s’est défendue Meg Whitman.
Sur le trimestre en cours, HP table sur un bénéfice par action hors exceptionnels compris entre 86 et 90 cents, un peu en dessous des attentes des analystes qui anticipaient 90 cents. Pour l’ensemble de son exercice décalé clos fin octobre, il prévoit un bénéfice par action compris entre 3,63 et 3,75 dollars, à comparer à un consensus actuel de 3,71 dollars. «Nous n’avons pas encore vu les signes précurseurs d’un retour à la croissance», juge Rob Cihra, analyste chez Evercore Partners.
Réagissant à ces informations peu enthousiasmantes, les investisseurs ont fait perdre à l’action jusqu'à 3% à New York, celle-ci ayant finalement terminé sur une baisse de 2,28% à 31,78 dollars.
Plus d'articles Entreprises
-
Mersen fait son retour au SBF 120 avec un ambitieux plan de croissance
L’ex-Carbone Lorraine vise une enveloppe d’investissement de 150 à 200 millions d’euros en 2023 pour nourrir sa croissance et conduire des acquisitions. -
Groupe ADP réorganise son partenariat industriel et financier en Inde
Le groupe français a conclu un accord avec GMR Airports en vue de former une holding cotée sur le marché boursier indien au premier semestre 2024. -
Repsol est contraint de renoncer à l’extension d’un terminal gazier au Canada
Ce projet, qui aurait permis d’exporter du gaz naturel liquéfié vers l’Europe, a été jugé non viable en raison d’investissements trop lourds.
Contenu de nos partenaires
Les plus lus de
Les plus lus de
- La Société Générale présente sa nouvelle direction autour de Slawomir Krupa
- Credit Suisse entraîne le secteur bancaire européen dans sa chute
- Les actions chutent avec les banques américaines
- L’électrochoc SVB met la finance sous tension
- Credit Suisse, trois ans de descente aux enfers
- Les gérants prennent la mesure de la persistance de l’inflation
- Silicon Valley Bank : la chute éclair de la banque des start-up
- Slawomir Krupa sort la Société Générale du brouillard
- Chute de SVB : les Etats-Unis garantissent les dépôts et HSBC rachète les actifs anglais
A lire sur ...
A lire sur ...
-
Code pénal
Gilets jaunes: les délinquants, les criminels et leurs complices
Black bloc ou « simple manifestant », agissant à froid ou emporté par l’excitation collective, peu importe : les faits commis sur les Champs-Élysées relèvent du Code pénal. Taguer ou détruire du mobilier urbain fait de vous un délinquant. Voler des marchandises après avoir cassé une vitrine fait de vous un délinquant. Caillasser un fourgon de police ou tabasser un gendarme à terre fait de vous un délinquant. Mettre le feu à un kiosque ou un restaurant fait de vous un délinquant. Incendier une banque fait de vous un délinquant – et même un criminel, si les flammes ont été allumées sans se préoccuper de savoir si l’immeuble était vide de ses occupants. -
Exaspération
«Les Gilets jaunes mettent l’économie à genou»
« Les Français ne consomment plus, ils ne vont plus dans les centres-villes », déplore le président des Chambres de métier et de l’artisanat -
Signaux faibles
Gilets jaunes et violences: les lacunes de la surveillance des réseaux sociaux
Le ministre de l’Intérieur se disait, dès vendredi, en alerte sur la mobilisation de manifestants ultra-violents. Faute d’utilisation appropriée des outils numériques, cela n’a pas empêché ces derniers d’agir et de mettre les Champs-Elysées à sac.