
GVC pourrait relever à nouveau son offre pour le contrôle de Bwin

Econduite par le conseil d’administration de Bwin.party, la société de paris en ligne GVC Holdings ne semble pas prête à accepter un refus. Alors que le 17 juillet dernier l’offre de 898 millions de livres de son concurrent 888 Holdings avait été préférée à la sienne de 908 millions, GVC ne cesse depuis d’augmenter sa proposition. Après l’avoir réévaluée le 27 juillet à 990 millions de livres, puis à 1,03 milliard le 7 août, le quotidien britannique The Times a rapporté mercredi que la société basée sur l’île de Man était prête à aller au-delà d’1,1 milliard de livres (1,5 milliard d’euros), soit 130 pence par action.
GVC a confirmé hier qu’elle pouvait «payer plus si nécessaire». Le prix offert par action est déjà passé de 110 pence à 125,5 il y a deux semaines. Mais pour Jason Ader, le directeur du fonds d’investissement Springowl qui détient plus de 5% de Bwin, GVC devrait viser les 140 pence par action. Selon lui «il y a beaucoup de risques et d’incertitudes liées à l’offre de GVC», et la première augmentation était «juste suffisante pour entretenir les discussions».
«Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour remporter cette enchère», écrit GVC dans son communiqué. «Nous avons de plus importantes synergies donc nous pouvons offrir plus» que l’offre concurrente, ajoute l’entreprise. Dans les documents rendus publics au moment des premières offres, GVC se disait capable de générer 150 millions de dollars d’économies par an d’ici à 2017, alors que 888 tablait sur 70 millions avant la fin de l’année 2018. Au-delà des augmentations successives de ses dernières offres, la société de paris a également décidé de se séparer de son partenaire Amaya, autre acteur important des jeux en ligne outre-Atlantique. Bwin avait en effet mis en avant la complexité de l’opération pour expliquer son choix.
Signe que l’accord n’est plus aussi certain qu’il pouvait apparaître il y a un mois, la syndication du crédit supportant l’offre de 888 a été suspendue la semaine dernière par les banques JPMorgan et Barclays, des sources indiquant qu’elle serait relancée lorsque la situation serait plus claire. D’après The Times, le conseil d’administration de Bwin doit se prononcer vendredi sur la dernière offre de GVC. S’il accepte la proposition, le conseil laissera un délai à 888 pour faire une nouvelle proposition. Et relancer les enchères.
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« Aucun regret » : les manifestants népalais blessés fiers d'avoir porté le changement
Katmandou - Le 8 septembre, l’étudiant Aditya Rawal a vu 14 personnes tomber devant lui sous les balles de la police près du Parlement népalais où il manifestait contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption du gouvernement. Il s’est précipité, les mains en l’air, pour aider l’un de ses camarades quand il a été lui-même atteint à un bras et au ventre. «J’avais entendu quelque part qu’en levant les deux mains, ils ne nous tireraient pas dessus», raconte à l’AFP ce jeune spécialiste de marketing numérique de 22 ans, depuis son lit d’un hôpital de la capitale Katmandou. «Mais j'étais leur cible», ajoute-t-il. Ce lundi-là, Aditya Rawal avait rejoint le cortège de milliers de jeunes, réunis sous la bannière de la «Génération Z», qui dénonçaient un gouvernement à leur yeux corrompu et incapable de satisfaire leurs exigences, notamment en matière d’emploi. Plus de 20% des jeunes Népalais de 15 à 24 ans sont au chômage, selon les estimations de la Banque mondiale. «Il y avait eu beaucoup de manifestations auxquelles participaient des personnes plus âgées, mais lors de la nôtre, ils ont eu recours à des armes à feu», se désole-t-il. Au lendemain de la manifestation, la colère s’est prolongée dans les rues de la capitale, où les principaux symboles du pouvoir - Parlement, bâtiments gouvernementaux, résidences d'élus - ont été incendiés ou détruits. Selon le dernier bilan officiel, ces émeutes, les plus graves depuis l’abolition de la monarchie au Népal en 2008, ont fait au moins 72 morts. Et 191 blessés étaient encore hospitalisés dimanche, comme Aditya Rawal. Le Premier ministre KP Sharma Oli n’a eu d’autre choix que de démissionner, remplacé vendredi par l’ex-cheffe de la Cour suprême Sushila Kalki, 73 ans, à la tête d’un gouvernement provisoire jusqu’aux élections prévues le 5 mars 2026. «Du courage» L’infirmière Usha Khanal, 36 ans, raconte avoir soigné des blessés avec des gants «imbibés de sang» au milieu des gaz lacrymogènes tirés à proximité par les forces de l’ordre. L’hôpital public de Katmandou a admis 458 manifestants blessés, six y sont morts dont quatre âgés de moins de 30 ans. «Nous voulons un gouvernement transparent, sans corruption et pas une dictature», met en garde Aditya Rawal. «S’il n’y a pas de changement, nous avons encore le temps de nous battre.» La cousine d’Aditya Rawal, Puja Kunwar, 20 ans, reste à son chevet depuis lundi. «Il a agi pour notre pays», assure la jeune femme, «cela me donne vraiment du courage». Dans le même service, Subash Dhakal, un manifestant de 19 ans grièvement blessé aux genoux, a été informé par ses médecins. Il devra rester alité pendant six mois. Les sacrifices des victimes «ne doivent pas être vains», souligne-t-il. «Ce que nous avons fait a fait tomber le gouvernement et permis d’en nommer un autre (...) nous ne voulons pas que le pays retourne en arrière». Sa mère enseignante dans une école publique, Bhawani Dhakal, 45 ans, lui avait donné de l’argent pour rejoindre en bus les manifestations depuis leur ville natale, à 30 km de Katmandou. Elle raconte avoir elle-même manifesté, il y a quelques mois, avec des collègues contre un projet de loi sur l'éducation. Sans résultat. «C’est incroyable qu’ils aient réussi à susciter un tel changement en seulement vingt-quatre heures», se félicite-t-elle. «Nos enfants ont fait partir tous les dirigeants corrompus.» Subash Dhakal est tout aussi fier. «Je n’ai aucun regret,» affirme-t-il. «Je ne l’ai pas fait que pour moi mais pour tout le monde, de ma famille à tous les frères. La douleur (de ma blessure) est éphémère, elle aura surtout permis des changements». Glenda KWEK and Anup OJHA © Agence France-Presse -
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