
Facebook fait preuve d’une relative prudence pour son entrée sur le Nasdaq
Le seuil hautement symbolique d’une capitalisation boursière de 100 milliards de dollars ne sera finalement pas atteint par Facebook à l’occasion de ses premiers pas sur le Nasdaq le 18 mai. Le site de réseau social mise tout de même sur une valorisation pouvant s’élever à quelque 96 milliards de dollars, à en croire les documents enregistrés hier auprès de la SEC, faisant état pour la première fois d’une fourchette de prix indicative pour les actions proposées aux investisseurs. Facebook table ainsi sur un prix de 28 à 35 dollars pour chacun des 337,4 millions de titres écoulés. De quoi récolter jusqu’à 11,8 milliards de dollars, voire 13,6 milliards en tenant compte de l’option de sur-allocation promise aux banques.
Si Facebook reste ainsi quelque peu en retrait des plus hautes attentes des analystes en termes de valorisation, l’opération n’en reste pas moins historique, étant notamment la plus importante entrée en Bourse jamais réalisée par une société technologique. Le record actuel est détenu par l’allemand T-Online International, qui avait levé 2,9 milliards d’euros en 2000. Facebook privilégie une relative prudence après avoir publié la semaine passée des résultats trimestriels qui sans s’avérer décevants n’ont pas révélé de bonne surprise. Le chiffre d’affaires à fin mars a enregistré à 1,06 milliard de dollars un repli séquentiel de 6%. Pour autant, l’humilité de Facebook est bien relative, le point haut de la fourchette de prix indicative valorisant le groupe à 24 fois son chiffre d’affaires annuel, contre un multiple de 5 pour Google. Aux yeux de l’analyste Barry Ritholtz, patron de FusionIQ, Facebook «devra afficher une croissance très importante (de son activité) pour justifier» ce niveau de valorisation. Le président d’IPOdesktop.com, Francis Gaskins, ne doute pas qu’après une période initiale d’enthousiasme, le cours de Facebook sera bien dicté d’ici un an environ par de stricts critères liés aux résultats.
Les documents déposés auprès de l’autorité des marchés indiquent que l’offre de titres concerne 180 millions de titres nouveaux et 157,4 millions écoulés par des actionnaires comme Accel Partners ou Digital Sky Technologies. Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, cède à cette occasion 30,2 millions de ses 533,8 millions d’actions. Il devrait conserver 57% des droits de vote de la société à l’issue de l’IPO.
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