Energivore

Frédérique Garrouste

« Beaucoup d’heures de travail et une boîte de Doliprane à portée de main », c’est dans ces conditions que Bruno Le Maire a étudié, selon ses propres paroles, les méandres du dispositif européen sur les prix du gaz et de l’électricité. Apparemment, le gouvernement n’a pas réussi à épargner aux entreprises françaises toute la complexité du sujet. Elles auront donc à se repérer entre le bouclier tarifaire – qui limite pour les TPE la hausse du prix de l’électricité et du gaz à 15 %, comme pour les ménages – et plusieurs autres mesures destinées à les aider lsans arroser trop large. Pour les autres TPE et PME, le gouvernement vient d’annoncer un « amortisseur électricité », qui allégera la facture de 120 euros par mégawattheure en moyenne, pour la partie de l’électricité dont le prix est exposé au marché. Le gouvernement prévoit tout de même de simplifier les aides ciblées accordées aux acteurs de plus grande taille. De fait, les entreprises doivent jusqu’ici démontrer que leurs coûts d’énergie éligibles ont augmenté et que cette hausse a réduit leur « rentabilité économique », une notion non précisée par le décret. Bienheureux sera le budget de l’Etat s’il ne doit pas mettre en place une aide spécifique de plus suite aux heures de conseil payées par les dirigeants à leurs experts-comptables pour démêler cet écheveau énergivore !

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