
Energisme se donne trois ans pour parvenir à une croissance rentable

Introduit en Bourse à l’été 2020 sur Euronext Growth à Paris, Energisme a dévoilé jeudi une feuille de route ambitieuse à moyen terme grâce à deux solutions logicielles qui reposent sur un socle technologique commun, celui de la gestion et de la valorisation des données. Sa plateforme N’Gage permet d’automatiser et de piloter en temps réel la performance énergétique des entreprises du secteur public ou privé, ouvrant la voie à une meilleure maîtrise de leur consommation de gaz et d’électricité. Lancée en mars 2021, l’infrastructure logicielle Loamics permet d’industrialiser la préparation et le traitement des données massives en continu (big data), répondant ainsi aux besoins liés à la transformation numérique des entreprises.
Cette seconde plateforme, qui constitue un nouveau levier de croissance avec l’appui d’un réseau de partenaires de commercialisation déjà en place, demandera un investissement limité, le groupe français ayant déjà consacré 30 millions d’euros à la R&D durant les six dernières années. «Contrairement à N’Gage dont les données doivent être envoyées par les clients avant d’être exploitées, Loamics ne nécessite aucun transfert de données, d’où une sécurité accrue pour les utilisateurs», explique Stéphane Bollon, directeur général depuis décembre 2021.
Un marché supérieur à 1,6 milliard d’euros
Alors que les prix de l’énergieconnaissent depuis l’été 2021 une hausse sans précédent, le marché mondial des logiciels de gestion environnementale et énergétique, auquel s’adresse N’Gage, devrait atteindre 1,5 milliard d’euros en 2024 contre 1,1 milliard l’an dernier, tandis que celui des outils de préparation des données, servi par Loamics, devrait passer de 3,2 milliards à 5,3 milliards d’euros sur la période. Par prudence, l’entreprise estime que son marché «adressable» sera de 600 millions d’euros dans la performance énergétique et d’environ 1,05 milliard dans le big data à cette échéance.
Ces deux marchés porteurs l’incitent à renforcer son réseau de partenaires commerciaux qui devrait dépasser la barre des 50 entreprises d’ici à trois ans. Ce réseau comprend déjà plusieurs groupes technologiques (AWS, Microsoft, Scaleway…), des cabinets de conseil (Accenture, Capgemini, Computacenter…) ainsi que des revendeurs (Spie, Legrand, Suez…). Energisme, qui emploie actuellement 86 salariés, vise un portefeuille de clients d’au moins 300 grands comptes en 2024, alors que sa plateforme N’Gage a séduit jusqu’à présent environ 160 clients.
Une hausse de plus de 50% du chiffre d’affaires en 2021
Son modèle économique fondé sur l’abonnement, qui génère des revenus récurrents, lui permettra d’exercer un levier important sur sa rentabilité future grâce à une hausse attendue de son revenu moyen par client. «Les contrats signés ont une durée moyenne comprise entre deux et trois ans et leur mise en œuvre demande quelques jours ou au maximum un mois», précise Stéphane Bollon. Sur l’exercice 2021, son chiffre d’affaires a progressé de plus de 50% à environ 5 millions d’euros. A l’horizon 2024, son plan stratégique prévoit un quadruplement de ses revenus récurrents ainsi qu’une marge brute d’exploitation à deux chiffres. A plus court terme, un résultat brut d’exploitation (Ebitda) positif devrait être atteint dès le premier trimestre 2023.
Afin d’être à l’aise pour poursuivre sa croissance avant d’atteindre son seuil de rentabilité, Energisme a mis en place le mois dernier une ligne de financement en fonds propres destinée à renforcer sa trésorerie. Cette opération lui permettra de sécuriser un montant maximal de 10 millions d’euros sur deux ans par l’émission de bons de souscription d’obligations remboursables en actions nouvelles. Un premier tirage de 600.000 euros a été exercé en janvier.
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