
Enel place au maximum 22% du capital d’Endesa pour réduire sa dette
Le conseil d’administration d’Enel a tranché. C’est finalement 17% du capital d’Endesa que l’énergéticien italien va initialement placer sur le marché boursier dans le cadre de la réorganisation de ses activités dans la péninsule ibérique. Enel, qui contrôle 92% du groupe espagnol via sa holding Enel Energy Europe (EEE), a néanmoins précisé que ce placement atteindrait «au maximum 22% du capital» en cas d’exercice de l’option de surallocation par les quatre banques coordinatrices (Banco Santander, BBVA, Credit Suisse et JPMorgan). Ces banques seront assistées par Goldman Sachs, Morgan Stanley et UBS comme teneurs de livres associés.
Sous réserve de l’aval du gendarme boursier espagnol (CNMV) sur les termes de l’opération, l’offre publique de vente destinée aux particuliers en Espagne débutera demain. Elle sera complétée par une offre réservée aux investisseurs institutionnels domestiques et étrangers. Endesa et EEE se sont engagés à ne pas céder de nouveaux titres dans un délai de 180 jours après la date de règlement-livraison (clause de lock-up).
L’objectif affiché d’Enel est de revaloriser sa participation dans le premier producteur espagnol d’électricité et d’augmenter la liquidité du titre Endesa. Mais cette opération, qui devrait rapporter au groupe italien entre 2,7 et 3,6 milliards d’euros en fonction de la taille finale du placement, s’inscrit également dans sa stratégie de désendettement dans le cadre d’un programme de cession d’actifs de 4,4 milliards d’euros annoncé pour l’exercice en cours.
Au 30 juin dernier, sa dette nette s’élevait encore à 43 milliards d’euros, un record pour une «utility» en Europe. «La vente des actifs du groupe en Slovénie et en Roumanie devient ainsi moins pressante, ce qui permettra à Enel d’attendre des propositions de rachat à un niveau de prix intéressant pour mener à bien ce processus», jugent les analystes de Banca Akros. Des offres fermes sont attendues dans ces deux pays d’ici fin novembre.
Dans un entretien accordé au quotidien Il Sole 24 Ore, l’administrateur délégué d’Enel, Francesco Starace, a par ailleurs annoncé une réorganisation des activités du groupe en Amérique latine au cours des prochains mois, qui prendra la forme «de fusions et de regroupements de sociétés». Au Maroc, l’énergéticien est candidat à travers sa filiale Enel Green Power à un projet de ferme éolienne prévoyant à terme une capacité de production de 850 MW.
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