Elon Musk assure la promotion de Tesla en Chine

Le patron du constructeur de voitures électriques fait son premier voyage en Chine depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Elon Musk
Elon Musk, le PDG de Tesla  -  © Bloomberg

Elon Musk effectue une grande tournée en Chine, cette semaine, où il a été accueilli avec les honneurs par le gouvernement chinois. Il s’agit de son premier voyage dans l’Empire du milieu depuis plus de trois ans. Objectif : y promouvoir sa marque de voitures électriques Tesla, alors que la Chine est devenue le premier marché au monde en ventes de voitures électriques.

Ce voyage inopiné d’Elon Musk en Chine est l’un des derniers en date d’un grand PDG américain depuis que le pays a mis fin à une politique «zéro Covid» radicale et a rouvert ses frontières. Tim Cook, d’Apple, s’y est rendu en mars, tandis que Jamie Dimon, de JPMorgan, et Laxman Narasimhan, de Starbucks, y sont également allés cette semaine.

Le fondateur de Tesla a ainsi rencontré, mardi à Pékin, le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, auprès duquel il a indiqué vouloir «continuer à développer ses activités en Chine» ; puis, mercredi, le ministre chinois de l’Industrie, Jin Zhuanglong, ainsi que le ministre du Commerce, Wang Wentao, avec lesquels il a évoqué les nouvelles générations de voitures, a indiqué le ministère.

Deux gigafactorys en Chine

Il a aussi dîné avec Zeng Yuqun, le président du principal fournisseur de batteries CATL. Tesla voudrait nouer un accord similaire à celui annoncé par Ford en février avec CATL, qui porte sur le projet d’une usine attendue à Marshall (Michigan), détenue par le constructeur automobile américain. Cette annonce avait provoqué la colère de plusieurs hommes politiques aux Etats-Unis, tels le sénateur Joe Manchin (Démocrate) de West Virginia, ou le sénateur Marco Rubio (Républicain) de Floride. Ceux-ci estiment que cela permet à CATL de bénéficier de subventions des Etats-Unis.

Tesla continue ainsi d’avancer ses pions en Chine. Il avait annoncé en avril qu’il implanterait une deuxième gigafactory (méga-usine) de batteries électriques à Shanghai. Celle-ci aura, au départ, une capacité initiale de 10.000 batteries Megapack par an et devrait commencer à produire «au deuxième trimestre 2024», selon l’agence de presse Chine nouvelle.

Tesla avait déjà ouvert à Shanghai, en 2019, un vaste site d’assemblage. Celui-ci a produit plus de 700.000 véhicules Model Y et Model 3 l’année dernière, soit plus de la moitié de la production mondiale de l’entreprise.

Elon Musk avait d’ailleurs fait la connaissance du Premier ministre chinois, Li Qiang, en 2018, lors de la cérémonie pour la construction de l’usine. Tesla était devenu le premier constructeur automobile étranger à entrer en Chine sans devoir s’allier à un partenaire local – énorme privilège. Par la suite, Tesla a bénéficié d’un soutien appuyé de la part des autorités, dont l’accès à des terrains bon marché. Tous deux pourraient d’ailleurs se recroiser cette semaine, selon l’agence Bloomberg.

Des relations économiques étroites qui agacent à Washington. Le Président, Joe Biden, avait déjà signalé en novembre dernier que les liens d’Elon Musk avec des pays étrangers «mérit[ai]ent d’être examinés». Pour ajouter aux tensions, Washington et Berlin cherchent actuellement à doubler la Chine sur le commerce très stratégique des composants clés, y compris les batteries de voitures électriques et les semi-conducteurs, en multipliant les promesses de subventions aux futures gigafactorys.◆

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