
Elis prépare le terrain à la prochaine mise en Bourse d’Europcar
Elis va vivre mercredi matin son baptême du feu boursier. Le prix de l’introduction en Bourse du groupe de blanchisserie industrielle a été arrêté mardi à 13 euros par action, soit en bas de la fourchette de prix indicative. Initialement ouverte entre 12 et 19 euros, la fourchette avait ensuite été resserrée entre 13 et 16,50 euros.
Le prix final fait ressortir une capitalisation de 1,48 milliard d’euros. En ajoutant 1,2 milliard d’euros de dette nette post-IPO, la valeur d’entreprise d’Elis s’élève à 2,7 milliards, soit 11,7 fois le résultat d’exploitation (Ebit) attendu en 2015. La décote de valorisation par rapport à ses deux comparables britanniques, Rentokil Initial et Berendsen, ressort ainsi à environ 15%, niveau relativement classique lors d’une IPO. Si elle a valeur de test pour la Bourse de Paris après les interrogations soulevées par l’arrêt de l’IPO de Spie à l’automne dernier, la mise en Bourse d’Elis est également une étape cruciale pour Eurazeo, l’actionnaire de référence du blanchisseur industriel depuis 2007. La société d’investissement a prévu de mettre en Bourse Europcar, l’une de ses autres participations, d’ici à la fin du premier semestre 2015.
«En assurant la réussite de l’IPO d’Elis grâce à un prix relativement raisonnable, Eurazeo se donne les moyens de faciliter la mise en Bourse d’Europcar, un dossier moins aisé à vendre auprès des investisseurs», explique un banquier. Après l’IPO, le capital flottant d’Elis s'élève à 50,6% et pourra monter à 58,2% en cas d’exercice en totalité de la clause de surallocation. Eurazeo conservera le solde. Le fonds ainsi que les dirigeants ont vendu pour 50 millions d’euros d’actions. La somme pourra être portée à 162 millions avec la surallocation.
La vente d’un peu plus de 56 millions d’actions nouvelles a permis à Elis de lever 700 millions d’euros bruts, 670 millions d’euros nets. La somme ira au remboursement de la dette: 363 millions pour une partie du crédit senior; 164,2 millions pour 40% de la dette subordonnée; et enfin 92,4 millions pour le crédit PIK. Ces remboursements permettront à Elis d'économiser 62 millions d’euros de frais financiers en 2015, soit quasiment la moitié des charges financières payées en 2013. Attendu à 5% fin 2015, le coût moyen de la dette pourrait encore être abaissé à moins de 4% en 2017, une fois toute la dette subordonnée remboursée.
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Corée du Sud : la dirigeante de l’Église de l’Unification visée par un mandat d’arrêt
Séoul - Un tribunal sud-coréen a requis jeudi un mandat d’arrêt contre la dirigeante de l'Église de l’Unification (encore appelée secte Moon), Han Hak-ja, notamment soupçonnée d’avoir soudoyé la femme de l’ancien président Yoon Suk Yeol. «Nous avons estimé que le risque que Han manipule des preuves était très élevé, ce qui nous a conduits à demander le mandat», a déclaré le procureur Park Sang-jin. Pendant plusieurs heures mercredi, la responsable de l’Eglise, âgée de 82 ans, a été interrogée sur son rôle présumé dans la corruption de l’ancienne Première dame de Corée du Sud, Kim Keon Hee, ainsi que d’un parlementaire de premier plan. «Les accusations portées contre elle concernent la violation de la loi sur le financement politique, de la loi anti-corruption, l’incitation à détruire des preuves et le détournement de fonds,» a ajouté le procureur. Un tribunal devrait examiner cette demande en début de semaine prochaine. Han Hak-ja, à la tête de l’Eglise de l’Unification depuis la mort de son mari en 2012, aurait ordonné la livraison d’un sac à main de créateur, d’un collier en diamant et de ginseng - un produit populaire en Corée du Sud qui peut coûter des milliers d’euros - à Kim Keon Hee en 2022 afin de s’attirer les faveurs de son époux, alors chef de l’Etat. «Persécution injuste» L’ancienne première dame a été arrêtée et inculpée pour ces accusations de corruption et également pour manipulation des cours boursiers. Son mari – également en détention – a été formellement destitué en avril pour avoir imposé la loi martiale le 3 décembre et déployé l’armée au Parlement. Han Hak-ja est également soupçonnée d’avoir versé un pot-de-vin de 100 millions de wons (61.000 euros) au député Kweon Seong-dong, contre lequel un mandat d’arrêt à été émis mardi par le tribunal de Séoul. L’Eglise de l’Unification a qualifié la demande de mandat de «persécution injuste d’un leader religieux mondial». «Nous dénonçons fermement le fait que, au lieu d’une considération humanitaire et d’un jugement rationnel, des mesures excessives et coercitives ont été prises contre notre dirigeante,» a fait savoir l'église dans un communiqué. L'Église de l’Unification a été fondée en 1954 par le défunt mari de Mme Han, Moon Sun-myung, a longtemps été au centre de controverses et de critiques, avec des enseignements centrés sur le rôle de Moon, ses mariages de masse, et un fonctionnement souvent assimilé à celui d’une secte. Elle revendique trois millions d’adeptes dans le monde, surnommés «Moonies», dont 300.000 en Corée du Sud et 600.000 au Japon. Mme Han, qui a été sortie en fauteuil roulant du bureau des procureurs après plus de neuf heures d’interrogatoire, a nié les accusations. «Pourquoi aurais-je fait cela ?» a-t-elle répondu. © Agence France-Presse -
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