EasyJet pâtira d’un effet calendaire mais poursuit sa croissance

La compagnie aérienne creusera ses pertes sur son premier semestre clos fin mars, Pâques tombant cette année en avril. Le chiffre d’affaires progresse
Bruno de Roulhac

Un effet calendaire défavorable pèsera sur les comptes d’EasyJet. A l’occasion de la publication du chiffre d’affaires de son premier trimestre clos fin décembre, la compagnie aérienne à bas coûts a prévenu qu’elle creuserait sa perte avant impôts au premier semestre, Pâques tombant cette année le 20 avril au lieu du 31 mars en 2013. EasyJet table ainsi sur une perte de 70 à 90 millions de livres, contre -61 millions un an plus tôt. L’an dernier, le calendrier pascal avait permis d’apporter 25 millions de revenus additionnels.

Pour autant, la compagnie aérienne peut se targuer d’un bon début d’année, avec une hausse de 7,7% de son chiffre d’affaires trimestriel à 897 millions de livres, dont une croissance de 3,4% du revenu par siège (+1,4% à changes constants) «malgré un environnement concurrentiel difficile et une base de comparaison élevée», a commenté Carolyn McCall, directrice générale d’easyJet. Le groupe a su à la fois accroître sa base de passagers transportés (+4,2%), dont une hausse de 8,9% des passagers business, et poursuivre ses efforts sur les coûts.

Sur l’ensemble de l’exercice, le groupe table toujours sur une hausse de 5% de ses capacités (+3,5% au premier semestre). Au premier semestre, la recette par siège (à changes constants) devrait légèrement progresser seulement, en raison du calendrier de Pâques qui pèsera pour 1,5 point, tandis que les coûts unitaires (à changes constants et hors carburant) devraient croître de 1,5% (+1,2% au premier trimestre), et de 1,5 à 2% sur l’année fiscale.

Pour l’ensemble de l’exercice, la facture carburant devrait progresser de 40 millions de livres par rapport à l’an dernier, alors que la compagnie anticipait une hausse de 50 millions en septembre dernier.

En revanche, la compagnie se garde bien de donner des prévisions de résultats pour l’exercice 2014. Le consensus table sur 546 millions de livres, contre 478 millions en 2013.

Si le titre a cédé 4,07% à 1672 pence hier à Londres, il conserve toujours un gain de près de 10% depuis le début de l’année et a doublé de valeur en un an. Credit Suisse reste particulièrement confiant sur le titre, constatant qu’il se traite sur des ratios (valeur d’entreprise sur Ebitdar de 9, et PE de 15,9) en ligne avec Ryanair, alors qu’il devrait bénéficier d’une prime.

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