CGG veut se recentrer sur ses métiers haut de gamme aux marges élevées

Le spécialiste de la géophysique vient de lancer un nouvel avertissement sur ses résultats 2013. Sa marge d’exploitation sera proche de celle de 2012
Bruno de Roulhac

A l’occasion de sa journée investisseurs, CGG a douché le marché en lançant un nouvel et violent avertissement sur ses résultats 2013. La sanction a été immédiate. L’action a dévissé hier de 16,85% à 12,04 euros, cédant près de la moitié de sa valeur en un an, entraînant le secteur dans son sillage, Technip (-4,54%) et Bourbon (-4,15%).

En raison de conditions de marché sismiques «plus difficiles», ses clients, les grandes compagnies pétrolières, retardant leurs décisions d’attribution de grands projets, le spécialiste des services et équipements géophysiques table désormais sur un résultat d’exploitation (Ebit) de 400 à 420 millions de dollars (290 à 305 millions d’euros), contre 403 millions en 2012. Or, début novembre, lors de son avertissement sur son chiffre d’affaires, attendu en hausse de 15 à 17%, contre 25% annoncé initialement, soit 3,9 à 4 milliards de dollars (2,8 à 2,9 milliards d’euros), CGG anticipait encore une marge d’exploitation de 12 à 13%, soit de 470 à 520 millions de dollars (341 à 378 millions d’euros). Le consensus Bloomberg espérait encore hier 388 millions d’euros.

En outre, le groupe de services parapétroliers prévient que les conditions de marché en acquisition (collectes de données géophysiques) et les perspectives de réduction de la flotte vont entraîner des dépréciations d’actifs sur les comptes 2013, mais n’en précise pas le montant.

Pour 2014, «l’incertitude demeure» et le groupe se garde bien de donner des objectifs chiffrés. Après l’acquisition et l’intégration des activités Géosciences de Fugro sur 2012-2013, CGG consacrera son plan stratégique 2014-2016 au rééquilibrage de son portefeuille vers des activités haut de gamme, moins capitalistiques, et plus génératrices de cash. Une évolution qui suit la demande des pétroliers.

Ainsi en 2016, le chiffre d’affaires attendu au-dessus des 4 milliards de dollars, se répartira entre les pôles acquisition (35%, contre 43% en 2013, avec la réduction de la flotte), équipements (30% contre 22%) et GGR (géologie, géophysique et réservoir), stable à 35%. Sur la période la marge d’exploitation devrait s’améliorer de 4 points (par rapport aux 10 à 11% attendus en 2013 et aux 11,8% en 2012), dépasser les 20% en GGR (et même les 25% dans l’activité multi-clients, les 28% en équipements, et atteindre 7 à 9% en acquisition.

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