Bruno Le Maire donne un mois à EDF pour lui rendre un plan d’action sur Flamanville

Le rapport d’audit sur l’EPR de Flamanville remis ce matin au gouvernement dresse un bilan extrêmement noir de ce chantier, qualifié d’« échec pour EDF» et la filière nucléaire. Les difficultés et retards que le groupe enchaîne sur ce projet, dont le coût a triplé à 12,4 milliards d’euros, sont dus d’une part à l’« irréalisme » des estimations initiales mais aussi à une perte de compétences de la filière et à un manque de « culture de la qualité », a déclaré Jean-Martin Folz, ex-patron du groupe automobile PSA, en présentant à Bercy son rapport. Il a notamment pointé les « défaillances techniques et industrielles » en particulier en matière de soudage.

Résultat, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a demandé à EDF un « plan d’action »sous un mois pour remettre la filière nucléaire aux « meilleurs niveaux d’exigence », avec un point d'étape attendu « fin 2020 ». Ce plan d’action devra traiter plusieurs points mis en lumière par le rapport : gouvernance des grands projets, amélioration de la coordination entre EDF et Framatome, revenu dans le giron de l'électricien après la restructuration d’Areva, et « l'établissement des responsabilités » avec une possible « réorganisation des équipes », a détaillé le ministre.

Le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a affirmé partager le « constat d'échec » du rapport, et a assuré que son groupe allait « redoubler d’efforts » pour retrouver le meilleur niveau de compétences d’ici à ce que le gouvernement décide de construire ou non de nouveaux EPR. Ce matin, sur RTL, Bruno Le Maire a assuré que « Jean-Bernard Lévy a notre confiance et nous lui faisons confiance pour rétablir la situation ».

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