AstraZeneca redouble d’efforts pour convaincre le marché de son renouveau

Le laboratoire britannique table sur un chiffre d’affaires 2017 équivalent à celui de 2013 en dépit de la perte prochaine de brevets majeurs
Benoît Menou

Directeur général d’AstraZeneca depuis octobre 2012, Pascal Soriot n’a pas ménagé sa peine pour redonner au laboratoire britannique le goût de la croissance. Le dirigeant a saisi hier l’occasion d’une conférence dédiée au secteur de la santé et organisée par JPMorgan à San Francisco pour à nouveau clamer que le groupe commence déjà à récolter les fruits de ses efforts.

Selon un résumé de son allocution attendue dans la nuit à Paris, Pascal Soriot estime particulièrement que le chiffre d’affaires d’AstraZeneca en 2017 pourrait être «à peu près équivalent» à celui de 2013. Ce qui n’est pas rien, le consensus des analystes tablant pour l’heure sur des ventes voisines de 22,6 milliards de dollars en 2017, en net retrait par rapport aux 25,7 milliards attendus l’an dernier.

A l’appui de sa promesse, Pascal Soriot met en exergue les avancées prometteuses de son portefeuille de produits, alors même que nombre d’analystes s’inquiètent encore de la prochaine perte des droits d’exclusivité sur certains produits vedettes. Le patron d’AstraZeneca se targue de progrès dans les trois domaines stratégiques que sont les traitements du cancer, des maladies cardiovasculaires et métaboliques, ainsi que des maladies respiratoires, inflammatoires et auto-immunes. Onze programmes sont aujourd’hui en phase 3 de développement, près de deux fois plus qu’il y a un an selon le groupe, et 27 sont en phase 2. Le laboratoire attend aussi beaucoup de traitements du cancer par immunothérapie dont les premiers résultats sont attendus en 2014 ou 2015. Sans oublier l’impact de la prise de contrôle, pour 4,1 milliards de dollars, de la coentreprise dédiée au diabète avec Bristol-Myers Squibb, effective au cours du trimestre en cours.

Analyste chez Citigroup, Andrew Baum s’attend à de nouvelles acquisitions cette année susceptibles de dynamiser l’activité d’AstraZeneca. Mark Clark chez Deutsche Bank s’attend de son côté à voir le consensus sur le chiffre d’affaires 2017 s’ajuster à 24,3 milliards de dollars environ. Même à ce niveau, le travail de pédagogie de Pascal Soriot n’aurait pas encore tout à fait achevé de convaincre les analystes.

Hier, à quelques semaines de la publication des résultats 2013 prévue le 6 février, l’annonce du dirigeant a été saluée par les opérateurs boursiers, le titre s’adjugeant un gain de 2,51% à 37,56 livres hier à Londres, portant la hausse sur douze mois à 24,4%.

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