Altrad fait appel à ses actionnaires pour financer l’acquisition du néerlandais Hertel

Le groupe a levé 100 millions d’euros de fonds propres via des ORA et des Obsa, permettant à son fondateur de limiter sa dilution au capital.
Olivier Pinaud

Altrad fait de nouveau appel à ses actionnaires. La société de location de matériel de BTP et de services à l’industrie a renforcé ses fonds propres pour un montant de 100 millions d’euros, afin de financer l’acquisition du néerlandais Hertel. La transaction a été conclue avec les fonds NPM Capital et Sofinim pour 230 millions d’euros, soit un peu plus de 7 fois l’Ebitda annuel d’Hertel.

Sur les 100 millions apportés, 52 millions l’ont été par Bpifrance. La banque publique porte ainsi à 97 millions d’euros son engagement chez Altrad. CM-CIC Capital Finance a injecté 30 millions d’euros supplémentaires. Arkéa, via ses structures Capital Investissement et Arkéa Banque, a apporté 11 millions. Enfin, BNP Paribas Développement a ajouté 7 millions d’euros. Au total, en quatre ans, Altrad a ainsi levé 192 millions d’euros de fonds propres auprès de ces différents actionnaires. «Notre investissement dans Altrad représente un engagement fort pour Arkéa Capital, dont les tickets peuvent monter jusqu’à 70 millions d’euros», indique Marc Brière, directeur général d’Arkéa Capital Investissement.

Le financement a été monté via l’émission d’obligations remboursables en actions (ORA) et d’obligations à bons de souscription d’actions (Obsa). La rémunération offerte par les obligations n’a pas été communiquée. Le choix des Obsa permettra, à leur arrivée à maturité, de limiter la dilution au capital de Mohed Altrad. Le fondateur détient encore 77,8% du capital de la société créée en 1985. Le second actionnaire est Bpifrance avec 10,9%, devant CM-CIC (7,2%), Arkéa (2,4%) et BNP Paribas (1,7%). L’émission des deux lignes d’obligations est accompagnée d’un nouveau crédit syndiqué. Enfin, Altrad devrait émettre un second EuroPP. Le groupe avait placé 100 millions d’euros en 2013, avec un coupon de 4,4% à 2020.

Avec le rachat d’Hertel, Altrad va doubler de taille, les deux groupes réalisant des chiffres d’affaires relativement proches (870 millions pour Altrad, 815 millions pour Hertel). Ses 1,6 milliard d’euros de revenus consolidés feront d’Altrad le numéro trois européen du secteur. Le rapprochement devrait permettre de générer des synergies. Le groupe néerlandais commandera par exemple désormais ses échafaudages chez Altrad, ce qui permettra au groupe d’augmenter le taux d’activité de ses usines de production et de reprendre des parts de marché sur son concurrent allemand Layher.

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