
Altice simplifie sa structure avec son OPE sur SFR

Altice NV a annoncé lundi son intention de simplifier sa structure capitalistique et de renforcer sa flexibilité par le biais d’une offre publique d'échange volontaire pour les actions SFR Group en circulation, soit 22,25 % qui ne sont actuellement pas détenus par Altice, indique le groupe de Patrick Drahi dans un communiqué. La transaction représente une valeur d’environ 2,4 milliards d’euros.
«Altice NV a déposé aujourd’hui auprès de l’Autorité des marchés financiers une offre publique d'échange visant toutes les actions émises par SFR Group et non détenues par Altice NV, sur la base de 8 nouvelles actions ordinaires Altice NV de catégorie A pour 5 actions SFR Group apportées», précise-t-il, ajoute que «l’offre d'échange n’est soumise à aucun seuil minimum d’acceptation». L’action SFR progressait de 6,56% vers 13 heures, à 25,67 euros.
«Nous avons laissé le temps à la consolidation en France (avec SFR, NDLR). Elle n’a pas eu lieu», a également indiqué Michel Combes, le directeur général de SFR, lors d’une conférence de presse, pour expliquer la volonté d’Altice de racheter maintenant les actionnaires minoritaires de sa filiale. «Cette transaction, effectuée via un échange d’actions, renforcerait le profil financier et les ratios de crédit du groupe Altice», notent les analystes crédit d’Octo finances.
Les termes de la transaction proposée ont été approuvés à l’unanimité par les conseils d’Administration d’Altice NV et de SFR Group, y compris par tous les administrateurs indépendants de SFR Group. La transaction, qui devrait être finalisée au cours du quatrième trimestre 2016, est encore soumise à l’approbation de l’AMF et de son homologue néerlandaises. Altice n’a pas fixé de seuil de réussite à son OPE mais s’il vient à détenir 95% du capital de SFR, une procédure de retrait de la cote serait engagée.
Michel Combes a par ailleurs annoncé qu’Altice allait prendre le contrôle du prestataire Parilis ERT Group (maintenance réseaux) et d’Intelcia (centres d’appels) dans le cadre d’une stratégie visant à réinternaliser 50-60% de ses activités de relation clients. Cela représentera un investissement total d’environ 200 millions d’euros.
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Londres - L’ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson, a été limogé jeudi en raison de ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein, un revers de plus pour le Premier ministre Keir Starmer avant la visite d’Etat de Donald Trump au Royaume-Uni. La pression montait depuis plusieurs jours sur Keir Starmer, qui avait nommé il y a moins d’un an cet architecte du «New Labour» de Tony Blair, pour tenter de consolider les liens entre son gouvernement et la nouvelle administration Trump. Des mails entre le vétéran du parti travailliste de 71 ans et le financier américain, mort en prison en 2019, révélés cette semaine, «montrent que la profondeur et l'étendue des relations de Peter Mandelson avec Jeffrey Epstein sont sensiblement différentes de celles connues au moment de sa nomination», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Compte tenu de cela, et par égard pour les victimes des crimes d’Epstein, il a été révoqué comme ambassadeur avec effet immédiat», a ajouté le Foreign Office. Dans une lettre écrite par Peter Mandelson pour les 50 ans de Jeffrey Epstein en 2003, et publiée en début de semaine par des parlementaires à Washington, le Britannique affirme que le financier américain est son «meilleur ami». Interrogé mercredi après la publication de cette lettre, le Premier ministre Keir Starmer lui avait apporté son soutien, assurant que Peter Mandelson avait «exprimé à plusieurs reprises son profond regret d’avoir été associé» à Jeffrey Epstein. Mais cette position est rapidement devenue intenable. En fin de journée mercredi, des médias britanniques, dont le tabloïd The Sun, ont rapporté que M. Mandelson avait envoyé des mails de soutien à Jeffrey Epstein alors que ce dernier était poursuivi en Floride pour trafic de mineures. Juste avant que M. Epstein ne plaide coupable pour conclure un arrangement dans cette affaire en 2008, Peter Mandelson lui aurait écrit: «Je pense énormément à toi et je me sens impuissant et furieux à propos de ce qui est arrivé», l’incitant à "(se) battre pour une libération anticipée». «Je regrette vraiment très profondément d’avoir entretenu cette relation avec lui bien plus longtemps que je n’aurais dû», avait tenté de se défendre l’ambassadeur dans un entretien diffusé mercredi sur la chaîne YouTube du Sun. Il y a affirmé n’avoir «jamais été témoin d’actes répréhensibles» ou «de preuves d’activités criminelles». «Sérieuses questions» «L’affirmation de Peter Mandelson selon laquelle la première condamnation de Jeffrey Epstein était injustifiée et devait être contestée constitue une nouvelle information», a fait valoir le Foreign Office pour expliquer la décision de le limoger. Dans une lettre au personnel de l’ambassade, citée jeudi soir par la BBC, Peter Mandelson affirme que ce poste a été le «privilège» de sa vie. «Je regrette profondément les circonstances qui entourent l’annonce faite aujourd’hui», ajoute-t-il. Les relations entre Londres et Washington sont «en très bonne posture», se félicite l’ex-ambassadeur, disant en tirer une «fierté personnelle» Pour Keir Starmer, ce départ, à une semaine de la visite d’Etat du président Donald Trump au Royaume-Uni les 17 et 18 septembre, est un nouveau coup dur. Le dirigeant travailliste, au plus bas dans les sondages, a déjà dû se séparer il y a quelques jours de sa vice-Première ministre, Angela Rayner, emportée par une affaire fiscale, ce qui a déclenché un remaniement de taille du gouvernement. Trois fois ministre et commissaire européen, Peter Mandelson était le premier responsable politique nommé ambassadeur à Washington, un poste traditionnellement réservé à des diplomates chevronnés. Cet homme de réseaux et d’influence, surnommé le «Prince des ténèbres», était déjà tombé à deux reprises par le passé en raison d’accusations de comportements répréhensibles ou compromettants. La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a fustigé le «manque de courage» de Keir Starmer, qui «a encore échoué à un test de son leadership». Marie HEUCLIN © Agence France-Presse -
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