
Alstom affiche sa confiance à moyen terme grâce au carnet de commandes
Alstom veut croire que l’empreinte de la crise s’estompe peu à peu. Sur la foi de prises de commandes qui «devraient rester soutenues au cours des trois prochaines années», le groupe d’infrastructures d’énergie et de transport assure avoir bouclé à fin mars «une année active pour préparer l’avenir». Comme espéré, l’activité et les résultats se sont progressivement redressés au cours de l’exercice écoulé, permettant à Alstom d’afficher vendredi sa sérénité à horizon mars 2015. Si les marchés émergents (60% des commandes en 2011-2012) continuent d’offrir des perspectives favorables pour l’ensemble des métiers, selon le groupe «la demande dans les pays développés, bien qu’aujourd’hui globalement peu soutenue, devrait montrer des signes positifs», notamment dans l’éolien offshore.
Fort du soutien du carnet de commandes, Alstom vise une hausse annuelle supérieure à 5% du chiffre d’affaires sur chacun des trois exercices à venir, ainsi qu’une «amélioration progressive» de la marge opérationnelle jusqu’au voisinage des 8% et un cash flow libre positif sur chacun des trois exercices couverts. Gage de confiance, le dividende proposé est en hausse de 29% à 0,80 euro par titre.
Les objectifs affichés sont jugés «réalistes, voire prudents pour la marge opérationnelle» par Oddo, qui salue la «visibilité» ainsi offerte par le groupe. A 21,7 milliards d’euros, les prises de commandes ont certes progressé sur l’exercice passé de 14% (avec des succès en Europe dans le transport, en France ou au Royaume-Uni notamment), et le carnet de commandes à fin mars représente, à 49,3 milliards (+5%), quelque 30 mois d’activité (un de plus qu’à l’issue du premier semestre, à fin septembre). Et le chiffre d’affaires s’est redressé à partir du «point bas» du premier trimestre pour terminer en baisse annuelle de 5% à 19,9 milliards d’euros. Sur la voie des objectifs à moyen terme, la marge opérationnelle de l’exercice s’est établie à 7,1% contre 6,7% pour les six premiers mois.
Sous le coup d’un cash flow libre négatif de 573 millions sur l’exercice (en dépit d’un solde positif de 341 millions au second semestre), la dette a presque doublé pour s’élever à 2,49 milliards d’euros. Le PDG Patrick Kron a tenu à préciser à l’occasion de la publication des résultats que le groupe étudiait des acquisitions de taille modeste et n’avait «pas de gros sujet sur le feu».
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