
Akzo Nobel aurait trouvé sa cible
Après avoir déçu certains actionnaires par son refus répété d’étudier les propositions d’achat de PPG Industries plus tôt dans l’année, Akzo Nobel aurait-il trouvé la parade pour se faire pardonner? Le groupe néerlandais de peintures et de revêtement tenterait de convaincre l’américain Axalta Coating Systems des mérites d’un rapprochement. Suite à la dépêche de Reuters qui, le premier vendredi soir, s’est fait l’écho de possibles discussions, le Wall Street Journal puis Bloomberg ont relayé l’information au cours du week-end en citant des sources proches des négociations.
Axalta, qui vise entre 4,1 et 4,2 milliards de dollars de chiffres d’affaires en 2017 (contre 14,2 milliards d’euros pour Akzo en 2016), est notamment le numéro un mondial des revêtements de finition dans l’automobile et complèterait la gamme de produits de son prétendant. En outre, Axalta a affiché une baisse de ses bénéfices au cours des deux derniers trimestres, en raison de la hausse des coûts des ingrédients de peinture. Le secteur fait également l’objet d’une course à la taille. Un mariage permettrait ainsi au néerlandais de devenir l’un des premiers acteurs mondiaux des revêtements et de peser d’avantage sur les prix. Il contribuerait aussi à faire oublier l’avertissement sur résultats annoncé par Akzo en septembre.
Suite à la publication des premières informations, le cours d’Axalta a bondi à la Bourse de New York. L’action a gagné jusqu’à 21,6% (à 34,5 dollars), pour terminer la séance en hausse de 17% (à 33,2 dollars). Axalta pèse désormais quelque 8,1 milliards de dollars en Bourse, face aux 19,5 milliards d’euros de capitalisation d’Akzo (dont le titre est resté stable vendredi). Il vise un Ebitda ajusté compris entre 930 et 980 millions de dollars pour 2017.
Si les discussions étaient avérées, elles signifieraient que Thierry Vanlancker, le nouveau directeur général d’Akzo après le départ de Ton Buechner pour raisons de santé en juillet dernier, cherche à réaliser une acquisition transformante rapidement, après avoir évité au groupe néerlandais de se faire avaler par PPG. «Le timing fait penser que le conseil d’administration d’Akzo Nobel veut empêcher toute possibilité de perdre son indépendance», écrit le courtier Jefferies dans une note.
Selon une source du Wall Street Journal, l’accord en cours de discussion avec Axalta implique qu’Akzo se sépare d’abord de sa division de chimie de spécialités – un projet annoncé pour amadouer ses actionnaires, notamment le fonds activiste Elliott Management, après avoir éconduit l’offre de PPG à quelques 26 milliards d’euros.
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