
Accor paye au prix fort son renforcement dans le luxe
L’acquisition de FRHI est saluée par les analystes, qui estiment néanmoins le prix de 2,6 milliards d’euros particulièrement élevé.
Bruno de Roulhac
Un évènement L’AGEFI
RECOUVREMENT & TECH, LE NOUVEAU DUO GAGNANT ?
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Etats-Unis: l'expulsion de l'étudiant pro-palestinien Mahmoud Khalil ordonnée par une juge
Washington - Une juge américaine a ordonné l’expulsion du militant pro-palestinien Mahmoud Khalil vers l’Algérie ou la Syrie, selon un arrêt rendu public mercredi. Cette décision est susceptible d’appel. Le leader du mouvement de contestation pro-palestinienne de l’université Columbia, à New York, devra «être expulsé des Etats-Unis vers l’Algérie, ou à défaut vers la Syrie» en raison d’une irrégularité dans sa demande de titre de séjour, a statué une juge de Louisiane, Jamee Comans, dans un arrêt prononcé le 12 septembre. Né en Syrie de parents palestiniens et titulaire d’une carte de résident américain, Mahmoud Khalil avait été arrêté le 8 mars à New York par la police fédérale des frontières (ICE) et incarcéré en Louisiane. Il avait été libéré le 21 juin, mais sa procédure d’expulsion était toujours en cours. Devenu le symbole de la volonté du président américain Donald Trump de museler le mouvement de soutien à la Palestine sur les campus, Mahmoud Khalil a été accusé par l’administration Trump d'être un «soutien du Hamas». Fraîchement diplômé de Columbia et marié à une dentiste née au Michigan, qui a donné naissance à leur fils alors qu’il était en détention, Mahmoud Khalil dispose d’une carte verte de résident permanent. Dans son arrêt, la juge estime que les irrégularités reprochées à M. Khalil dans sa demande de titre de séjour ne relevaient pas d’un oubli provenant d’une personne «mal informée ou insuffisamment éduquée», mais d’une démarche visant à «présenter délibérément de manière inexacte des faits». Dans une déclaration à l’Union américaine pour les libertés civiles (Aclu), M. Khalil a réagi à son ordre d’expulsion en estimant qu’"il n’est pas surprenant que l’administration Trump continue d’adopter des mesures de rétorsion à mon encontre parce que j’exerce ma liberté d’expression». © Agence France-Presse -
«Un tournant»: les pêcheurs français se réunissent à Boulogne-sur-Mer pour débattre de l'avenir de la filière
Boulogne-sur-Mer - Renouveler la flotte et gérer durablement la ressource: c’est à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), premier port de pêche français, que les professionnels du secteur se réunissent jeudi et vendredi pour débattre de l’avenir de la filière, encore meurtrie par le Brexit. «On est à un tournant pour la pêche française», estime Olivier Le Nézet, président du Comité national des pêches. Il martèle que le secteur, chahuté par le Brexit, la fermeture temporaire du Golfe de Gascogne pour lutter contre les captures accidentelles de dauphins et la restriction redoutée des espaces dédiés à la pêche, a «besoin de stabilité». La quinzième édition de ces assises, organisées par Ouest-France et Le Marin, n’offrira sans doute pas la «visibilité» réclamée par le secteur alors que la réforme de la politique commune de la pêche (PCP européenne) doit aboutir en 2026, en cette période de «réserve» politique. La venue de la ministre démissionnaire chargée de la Mer, Agnès Pannier-Runacher, restait incertaine à la veille de l'événement. Corsaires à l’occasion La France, deuxième producteur européen de produits de la pêche en 2023 (derrière l’Espagne), est un géant fragilisé: une flotte vieillissante, avec des navires d’une moyenne d'âge de 30 ans, difficile à décarboner et peu à même d’attirer de jeunes recrues. Au rang des priorités figurent donc les modalités de renouvellement de la flotte. Une des difficultés réside dans les règles européennes qui ne permettent pas d’acquérir de nouveaux navires plus puissants, au motif que l’augmentation de la puissance (jauge) risquerait d’augmenter les captures de poissons. Une «absurdité» pour les pêcheurs, qui rappellent être soumis à des quotas, et aussi pour de nombreux États côtiers, qui à l’instar de la France, voudraient voir modifier le mode de calcul de la jauge, qui ne distingue pas les espaces à bord utiles à l’effort de pêche de ceux liés au confort des marins ou au traitement des poissons. Une série de tables rondes, réunissant scientifiques, élus locaux et professionnels, permettront de balayer les crises du secteur et de réfléchir à des solutions. Comme le reste de la flotte française, Boulogne-sur-Mer a vu son nombre de navires refluer mais affiche de beaux résultats: en 2024, les ventes locales ont été record en criée, avec 93 millions d’euros (+4%) et des volumes en hausse. Dans cette ville bâtie à flanc de falaise par des marins qui étaient encore occasionnellement corsaires il y a trois siècles, la concurrence dans la Manche, en premier lieu avec le voisin anglais, est une vieille histoire. Et une source perpétuelle d’inquiétude. Après le Brexit, c’est la pêche bretonne qui a perdu le plus de navires, envoyés à la casse faute de pouvoir travailler dans les eaux britanniques, mais les pêcheurs des Hauts-de-France redoutent la restriction de leurs zones de pêche. En mai dernier, ils avaient accueilli avec «soulagement» la prolongation jusqu’en 2038 d’un accord leur permettant de continuer à pêcher dans les eaux britanniques. Mais l’enthousiasme est vite retombé. «On a de la visibilité dans le temps, c’est vrai. Mais cet accord est une coquille vide, parce que les Britanniques ont entre-temps annoncé la création de 43 nouvelles aires marines protégées (AMP) dans des zones où nos navires travaillent», explique à l’AFP Olivier Le Nézet. Cabillaud disparu Au ministère, on tempère, soulignant que la phase de délimitation des AMP n’est pas encore achevée, et on plaide pour une «approche au cas par cas», prenant en compte les spécificités des écosystèmes et des techniques de pêche avant de décider de restrictions. La technique la plus décriée est le chalutage de fond, avec ses filets traînés sur le fond de la mer, dénoncé comme «destructeur». L’ONG Bloom a même attaqué l’Etat français en justice début juillet, exigeant son interdiction totale, en premier lieu dans les AMP. En juin, le gouvernement français avait annoncé un renforcement des AMP, avec une limitation du chalutage de fond sur 4% des eaux hexagonales d’ici fin 2026. Entre surpêche et réchauffement des eaux, la ressource halieutique s’amenuise: au large de Boulogne, le cabillaud a aujourd’hui disparu et le maquereau se raréfie, laissant place à la sardine. Sofia BOUDERBALA © Agence France-Presse -
Vaccins: la réunion du Comité consultatif américain soulève des craintes majeures chez les scientifiques
Washington - Des experts récemment nommés par le ministre de la Santé de Donald Trump et pour beaucoup décriés vont réexaminer jeudi les recommandations vaccinales faites aux Américains, suscitant une vive inquiétude chez nombre de scientifiques. «Les enjeux sont considérables», alerte auprès de l’AFP Syra Madad, épidémiologiste, en amont de cette réunion qui s'étalera sur deux jours et portera sur deux vaccins infantiles ainsi que sur les vaccins contre le Covid-19. Comme elle, de nombreux experts craignent que cet examen n’aboutisse à des restrictions d’accès, alors même que les taux du vaccination du pays évoluent à la baisse depuis la pandémie et font craindre le retour de maladies contagieuses mortelles, comme la rougeole. Habituellement routiniers, ces rendez-vous du Comité consultatif sur les pratiques de vaccination (ACIP) qui se tiennent à Atlanta, dans le sud-est des Etats-Unis, ont pris une importance nouvelle ces derniers mois dans un contexte hautement politisé. Après avoir limogé en juin l’ensemble des experts de ce groupe, le ministre de la Santé américain Robert Kennedy Jr (RFK Jr), contesté pour ses positions antivaccins, y a nommé des figures de son choix, pour la plupart décriées. Ces derniers ont pour responsabilité de conseiller les CDC, principale agence sanitaire du pays, sur les recommandations en matière de vaccination. «Conclusions préétablies» Or, selon l’ex-directrice de cette agence, qui a également été limogée avec fracas en août, les recommandations à venir seraient basées sur des «conclusions préétablies». Interrogée mercredi par une commission sénatoriale sur les raisons de son éviction, Susan Monarez a expliqué que le ministre de la Santé lui avait demandé de s’engager à soutenir une modification du calendrier vaccinal. «Il n’avait aucune donnée ni aucune preuve scientifique à l’appui» de ce projet, a-t-elle assuré aux parlementaires en insistant sur le rôle crucial joué par les vaccins dans les politiques de santé publique. «Nous nous sommes battus tellement dur pour vaincre la polio, la rougeole, la diphtérie et beaucoup d’autres maladies. Revenir sur ces progrès serait non seulement irresponsable, mais trahirait toutes les familles qui nous font confiance pour protéger leur santé», a-t-elle aussi lancé. Questionné plus tôt sur le sujet, RFK Jr avait lui réfuté toute pression. Ces changements brutaux, qui se sont ajoutés à des coupes budgétaires et des suppressions de postes importantes, ont provoqué une crise importante dans les agences sanitaires fédérales. - «Pas les moyens» - Considérant que la fiabilité de ces dernières était compromise, l’Académie américaine de pédiatrie (AAP) et plusieurs Etats de l’ouest des Etats-Unis ont récemment décidé de publier leurs propres recommandations vaccinales. Des initiatives dont la portée est limitée, car le remboursement des vaccins reste grandement lié aux recommandations émises par les CDC, sur les conseils de ce fameux panel d’experts. Si ces derniers venaient cette semaine à alléger ou à cesser la recommandation des vaccins contre le Covid, l’hépatite B ou encore la rougeole, de nombreux Américains n’y auraient plus accès, s’inquiète ainsi Wilbur Chen, médecin infectiologue. «La réalité, c’est que la plupart des gens n’ont pas les moyens de payer ces vaccins», dont les coûts peuvent s'élever à plusieurs centaines de dollars, explique-t-il. Lors de leur première rencontre fin juin, les experts du comité fraîchement refaçonné avaient déjà suscité des critiques en faisant la promotion de thèses antivax. Des déclarations qui faisaient écho aux positions du ministre de la Santé RFK Jr, qui s’est fait des années durant le relais de fausses informations sur les vaccins, notamment sur un prétendu lien entre le vaccin ROR (rougeole, oreillons et rubéole) et l’autisme. Une spéculation issue d’une étude truquée qui a été maintes fois démentie par des travaux postérieurs. Charlotte CAUSIT © Agence France-Presse