
« 30 % des sociétés du panel international sont désormais dirigées par des femmes »
Floriane de Saint-Pierre, présidente et cofondatrice d’Ethics & Boards
Quelle analyse tirez-vous des résultats de la cinquième édition du Gender Diversity Index ?
Il est intéressant de constater qu’en France les sociétés se montrent très volontaristes, transparentes et proactives sur les sujets de mixité dans les instances de gouvernance, tandis que cinq sociétés anglo-saxonnes – américaines, mais aussi britanniques – ont indiqué ne pas souhaiter répondre. Cette non-réponse à un média est significative en elle-même, à l’heure où l’on parle de la mise en place de critères de mixité dans les investissements.
Il convient de pondérer ce constat par une note plus positive : en 2023, et il s’agit d’un chiffre historique, 30% des sociétés du panel international sont désormais dirigées par des femmes, avec deux nominations en 2022, chez State Street Global Advisors et Wellington International. Il sera intéressant de suivre de quelle manière cette féminisation influera dans le temps sur les politiques mixité.
Quels sont les bons élèves dans le classement international ?
Capital Group se distingue dans ce panel, avec 44 % de femmes au conseil d’administration et 40 % au comex, une répartition inchangée par rapport à 2022. Prudential connaît la progression la plus significative, avec 40 % de femmes au Comex, contre 27 % en 2022, et 33 % d’administratrices, en légère progression par rapport à l’édition précédente.
Quelle société se distingue dans le classement français ?
Groupama AM est la seule des dix sociétés françaises interrogées à présenter une politique de mixité respectant à la fois les critères de représentation des femmes dans ses instances de gouvernance, mais également les dispositions de la loi Rixain sur la féminisation des comités d’investissement. Elle est en outre l’une des quatre sociétés du panel dirigées par une femme. Amundi, qui figure dans les deux panels, reste également exemplaire.
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