
Wendel abandonne sa participation dans Van Gansewinkel à ses créanciers
Wendel jette l’éponge dans le dossier Van Gansewinkel. En difficulté, le groupe de collecte et de recyclage de déchets néerlandais a annoncé être parvenu à un accord entre ses actionnaires, qui comptent également CVC Capital et KKR, et ses créanciers seniors. Via un «debt for equity swap», ces derniers vont prendre le contrôle du capital du groupe, qui bénéficiera ainsi d’une réduction de 60% de son endettement.
Entrée en 2006 à hauteur de 8,1% du capital de la société d’incinération de déchets AVR, fusionnée en 2007 avec Van Gansewinkel, Wendel «a investi entre 2006 et 2011 un total de 63,6 millions d’euros dans la société en capitaux propres et prêt d’actionnaire, dont 30,6 millions ont été remboursés à Wendel durant la même période», souligne la société d’investissement, qui précise que cette opération «n’aura aucun impact sur l’ANR de Wendel ni sur ses états financiers 2015».
Confronté à un environnement tarifaire particulièrement difficile, Van Gansewinkel avait déjà bénéficié d’un réaménagement de sa dette. «Le 19 avril 2013, environ 80% des prêteurs syndiqués avait irrévocablement consenti une révision des covenants bancaires», souligne le rapport annuel du groupe, qui avait également bénéficié d’une extension de la maturité de son passif de 2014 à 2017 et 2018.
Afin de glaner davantage de liquidités pour continuer à investir, cette mesure avait été complétée mi-2013 par la revente d’AVR. Grâce à cette opération, le flux de trésorerie avait rebondi de 1 à 52 millions d’euros en 2013, pour un chiffre d’affaires légèrement supérieur à 1 milliard. La perte nette avait de son côté été réduite à 8 millions d’euros.
Malgré ces dispositions, 2014 a vu une nouvelle aggravation de la situation de la société, dont l’Ebitda hors éléments exceptionnels avait plongé de 20%, à 99 millions d’euros. Avec à la clef un multiple d’endettement de 8 fois l’Ebitda, pour un résultat net négatif de 549 millions d’euros.
Désormais assainie, la société espère repartir de l’avant. «Afin de s’assurer de pouvoir bénéficier de la reprise de ses marchés cœurs, mise en évidence par la stabilisation des prix, le groupe investit», souligne Van Gansewinkel. Une nouvelle unité dédiée aux déchets a ainsi été récemment inaugurée à Turnhout, en Belgique.
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« Aucun regret » : les manifestants népalais blessés fiers d'avoir porté le changement
Katmandou - Le 8 septembre, l’étudiant Aditya Rawal a vu 14 personnes tomber devant lui sous les balles de la police près du Parlement népalais où il manifestait contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption du gouvernement. Il s’est précipité, les mains en l’air, pour aider l’un de ses camarades quand il a été lui-même atteint à un bras et au ventre. «J’avais entendu quelque part qu’en levant les deux mains, ils ne nous tireraient pas dessus», raconte à l’AFP ce jeune spécialiste de marketing numérique de 22 ans, depuis son lit d’un hôpital de la capitale Katmandou. «Mais j'étais leur cible», ajoute-t-il. Ce lundi-là, Aditya Rawal avait rejoint le cortège de milliers de jeunes, réunis sous la bannière de la «Génération Z», qui dénonçaient un gouvernement à leur yeux corrompu et incapable de satisfaire leurs exigences, notamment en matière d’emploi. Plus de 20% des jeunes Népalais de 15 à 24 ans sont au chômage, selon les estimations de la Banque mondiale. «Il y avait eu beaucoup de manifestations auxquelles participaient des personnes plus âgées, mais lors de la nôtre, ils ont eu recours à des armes à feu», se désole-t-il. Au lendemain de la manifestation, la colère s’est prolongée dans les rues de la capitale, où les principaux symboles du pouvoir - Parlement, bâtiments gouvernementaux, résidences d'élus - ont été incendiés ou détruits. Selon le dernier bilan officiel, ces émeutes, les plus graves depuis l’abolition de la monarchie au Népal en 2008, ont fait au moins 72 morts. Et 191 blessés étaient encore hospitalisés dimanche, comme Aditya Rawal. Le Premier ministre KP Sharma Oli n’a eu d’autre choix que de démissionner, remplacé vendredi par l’ex-cheffe de la Cour suprême Sushila Kalki, 73 ans, à la tête d’un gouvernement provisoire jusqu’aux élections prévues le 5 mars 2026. «Du courage» L’infirmière Usha Khanal, 36 ans, raconte avoir soigné des blessés avec des gants «imbibés de sang» au milieu des gaz lacrymogènes tirés à proximité par les forces de l’ordre. L’hôpital public de Katmandou a admis 458 manifestants blessés, six y sont morts dont quatre âgés de moins de 30 ans. «Nous voulons un gouvernement transparent, sans corruption et pas une dictature», met en garde Aditya Rawal. «S’il n’y a pas de changement, nous avons encore le temps de nous battre.» La cousine d’Aditya Rawal, Puja Kunwar, 20 ans, reste à son chevet depuis lundi. «Il a agi pour notre pays», assure la jeune femme, «cela me donne vraiment du courage». Dans le même service, Subash Dhakal, un manifestant de 19 ans grièvement blessé aux genoux, a été informé par ses médecins. Il devra rester alité pendant six mois. Les sacrifices des victimes «ne doivent pas être vains», souligne-t-il. «Ce que nous avons fait a fait tomber le gouvernement et permis d’en nommer un autre (...) nous ne voulons pas que le pays retourne en arrière». Sa mère enseignante dans une école publique, Bhawani Dhakal, 45 ans, lui avait donné de l’argent pour rejoindre en bus les manifestations depuis leur ville natale, à 30 km de Katmandou. Elle raconte avoir elle-même manifesté, il y a quelques mois, avec des collègues contre un projet de loi sur l'éducation. Sans résultat. «C’est incroyable qu’ils aient réussi à susciter un tel changement en seulement vingt-quatre heures», se félicite-t-elle. «Nos enfants ont fait partir tous les dirigeants corrompus.» Subash Dhakal est tout aussi fier. «Je n’ai aucun regret,» affirme-t-il. «Je ne l’ai pas fait que pour moi mais pour tout le monde, de ma famille à tous les frères. La douleur (de ma blessure) est éphémère, elle aura surtout permis des changements». Glenda KWEK and Anup OJHA © Agence France-Presse -
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