UBS France a déprécié ses survaleurs dans CCR en 2012

La filiale de la banque suisse a passé 10,4 millions de provisions sur son goodwill. Une décision qui a pesé sur ses comptes, en fort recul
Antoine Landrot

En pleine tourmente juridico-fiscale, UBS Holding France a publié vendredi au Balo des comptes 2012 en forte baisse. Son produit net bancaire (PNB) a reculé de 7,8% (à 177 millions d’euros): le contexte de taux d’intérêt bas et de volatilité des marchés a pesé sur ses revenus d’intérêts et de commissions.

A cela s’ajoute une hausse de 10,7% des charges générales d’exploitation, lesquelles atteignent 137 millions d’euros. UBS France subit également les conséquences de la décision de sa maison mère suisse, fin octobre, d’accélérer son plan de transformation, qui se traduit par la fermeture d’une grande partie du pôle taux et change du groupe. L’entité locale de banque d’investissement, UBS Securities France, «a engagé une restructuration de son organisation au travers d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Le coût des mesures de restructuration s’établira à environ 13 millions d’euros et a été provisionné dans les comptes de l’exercice», indique la banque. En effet, ses dirigeants avaient expliqué dans L’Agefi en avril dernier qu’UBS Securities allait se séparer de 25 salariés, soit un quart de ses effectifs sur un total de 100. Ces suppressions touchent presque exclusivement (22) les équipes de conseil en fusions-acquisitions et de salle de marché. La baisse des transactions et le rejet des produits complexes, consommateurs de ressources de bilan, expliquent ce choix.

Pour finir, ayant effectué une valorisation de ses filiales au 31 décembre, UBS France a dû déprécier de 10,4 millions d’euros ses survaleurs liées à l’acquisition de CCR Asset Management (en 2009). Tous ces éléments réunis, le résultat net du groupe a plongé de 69% en 2012 et atteint 16,2 millions d’euros.

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