Sabine Lautenschläger claque la porte de la BCE

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé mercredi soir la démission de Sabine Lautenschläger, membre du directoire et seule femme membre du Conseil des gouverneurs (également vice-présidente du conseil de surveillance du mécanisme de surveillance unique, MSU), ce qui pourrait être perçu comme une réaction supplémentaire contre les dernières mesures de relance monétaire. La BCE n’a pas donné de motif à cette démission, qui prendra effet le 31 octobre, plus de deux ans avant la fin de son mandat en tant que membre du directoire. «Le président Mario Draghi l’a remerciée pour son rôle déterminant dans la mise en place et la direction de la surveillance bancaire à l'échelle européenne, pilier essentiel de l’union bancaire, ainsi que pour son engagement indéfectible envers l’Europe», indique le communiqué.

Cette annonce intervient dans un climat de tensions sans précédent au sein du Conseil des gouverneurs, dont un tiers des membres se seraient opposés à la décision de reprendre le programme d’achat d’actifs (APP ou QE2) lors de la réunion du 12 septembre. Depuis, pas moins de cinq d’entre eux, dont les gouverneurs allemand (Jens Weidmann), néerlandais (Klaas Knot) et français (François Villeroy de Galhau), se sont exprimés publiquement pour confirmer leur opposition.

Conformément aux règles non écrites de la zone euro, l’Allemagne, la France et l’Italie ont toujours un siège au directoire de la BCE, ce qui signifie que Berlin devrait probablement proposer un nouveau candidat.

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