
Playtech consolide le secteur du trading de CFD
Playtech mise gros sur le trading financier en ligne. Deux mois après avoir annoncé le rachat de 91% du capital de TradeFX pour 208 millions d’euros, le groupe israélien de jeux en ligne (poker, loterie, bingo, paris sportifs...), coté à Londres, débourse près de 460 millions de livres supplémentaires (641 millions d’euros) pour s’offrir Plus500, un spécialiste des contrats de différence (CFD). Basée à Chypre et cotée sur le marché londonien Aim, la plate-forme s’est attiré les foudres du régulateur britannique ces dernières semaines.
La Financial Conduct Authority (FCA) a ordonné un examen indépendant des systèmes de sanction financière mis en place par Plus500 dans le cadre de la lutte anti-blanchiment. A la suite de cette mise sous surveillance, la plate-forme a cessé d’accueillir de nouveaux utilisateurs et a gelé certains comptes. Pour Playtech, fondé par l’investisseur israélien Teddy Sagi, bien que «les compétences de Plus500 restent fortes en matière de produits, de technologie et de marketing, l’attention récente portée par le régulateur à Plus500 a mis en évidence les avantages d’une extension de l’infrastructure opérationnelle». Playtech, dont les revenus ont progressé de 24% l’an passé à 457 millions d’euros, disposait de plus de 692 millions d’euros de trésorerie à fin décembre 2014 pour des acquisitions.
Le patron de Plus500, Gal Haber, rappelle dans un communiqué que la plate-forme a intégré le marché boursier londonien en juillet 2013 au prix de 115 pence l’action. Playtech s’apprête aujourd’hui à verser aux actionnaires de Plus500, dont le fonds alternatif Odey Asset Management, 400 pence par action en numéraire. Des short-sellers tels que Valiant Capital Management sont également entrés au capital.
Playtech a également saisi l’opportunité que présentait la fragilité passagère de Plus500. «Nous voulions agir rapidement», s’est justifié le directeur général de Playtech, Mor Weizer, lors d’une conférence téléphonique. «Nous pensons qu’en combinant les deux, nous remédierons à la situation. Il y a certains scénarios fixés dans l’accord qui font qu’en cas de changement négatif concret affectant l’activité, la transaction sera nulle», a ajouté le dirigeant.
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Gaza - Sur une route poussiéreuse au milieu de décombres, un flot ininterrompu de familles fuyant la ville de Gaza avance vers le sud: certaines entassées dans des camionnettes ou des charrettes, d’autres à pied, les bras chargés de sacs ou d’enfants en bas âge. A l’heure où les forces israéliennes poursuivent leur offensive dans la plus grande ville du territoire palestinien, elles multiplient les ordres d'évacuation, affirmant vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu’elles présentent comme l’un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas. Les autorités israéliennes ont indiqué s’attendre à ce qu’un «million» de personnes fuient Gaza-ville dans le nord en direction du sud du territoire, où les quelque deux millions d’habitants ont été déplacés plusieurs fois par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Mais de nombreux habitants disent redouter de n’y trouver aucun refuge, Israël ayant frappé à plusieurs reprises des zones où il demandait aux civils de se rendre. Dans la longue file de personnes fuyant Gaza, on peut distinguer un homme en fauteuil roulant tenant un enfant et un autre marchant difficilement avec des béquilles. Le long de la route côtière près de Nousseirat, dans le centre du territoire assiégé et dévasté par près de deux ans de guerre, des familles épuisées marchent péniblement, portant leurs affaires sur la tête ou sur les épaules, d’autres entassées au milieu de matelas dans des camionnettes. Mohammed Ghazal, 32 ans, qui a fui le quartier de Choujaiya à Gaza, affirme que les frappes étaient incessantes dans son secteur. «Nous vivons dans un état de panique et de peur extrême. Les bombardements n’ont pas cessé depuis l’aube, les explosions sont intenses et les tirs continus», raconte-t-il à l’AFP. L’armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté la ville de Gaza depuis l’intensification des bombardements et raids israéliens. Zone «dangereuse» Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile à Gaza, a de son côté affirmé qu’environ 68.000 personnes avaient réussi à partir. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties. A Tel al-Hawa, au sud-ouest de la ville de Gaza, «les bombardements n’ont pas cessé depuis l’aube», affirme Oum Alaa Chaaban, 45 ans, une habitante du quartier. «Nous n’avons pas dormi de la nuit (...) les bruits des bombardements et des explosions n’ont pas cessé jusqu'à présent», dit-elle à l’AFP. Selon Mme Chaaban, l’armée de l’air israélienne «a bombardé de nombreuses maisons (...) Nous avions très peur, mes enfants hurlaient de terreur.» Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d’habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l’armée affirmant son intention d’"intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (...) afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas (...) et réduire la menace pour (ses) troupes». Dimanche, elle a déclaré avoir frappé une autre tour où le Hamas avait installé, selon elle, «des postes d’observation pour surveiller l’emplacement des (...) troupes dans la zone». La Défense civile a indiqué qu’au moins 20 personnes avaient été tuées dans l’ensemble de la bande de Gaza depuis l’aube dimanche. Le porte-parole de l’armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé un «avertissement urgent» aux habitants de la zone portuaire de Gaza et du quartier de Rimal, leur demandant d'évacuer immédiatement vers le sud. L’AFP a également vu des tracts israéliens avertissant de nouveau les habitants de Gaza-ville qu’ils se trouvaient dans une «zone de combat dangereuse». © Agence France-Presse