
Nextstage entend se rapprocher des entrepreneurs

Nextstage veut séduire encore davantage les entrepreneurs. Après avoir lancé un Fonds commun de placement à risques éligible au réemploi des plus-values de cession (le FCPR «Nextstage Rendement»), destiné principalement aux investisseurs entrepreneurs, la société de gestion réfléchit à la création d’un nouveau véhicule. Il devrait être une évolution du véhicule éligible.
Contrôlé à 65% par ses associés, Nextstage mène une réflexion avec ses actionnaires minoritaires Artemis (également actionnaire de L’Agefi) et Amundi, la filiale de gestion du Crédit Agricole. L’objectif est de promouvoir un capital développement «dans la durée», alors que les FCPR traditionnels ont une durée de vie limitée.
«Le FCPR est un véhicule adapté pour les dirigeants d’entreprise qui veulent vendre leur société à terme; mais il répond moins bien aux familles ou entrepreneurs plus jeunes qui souhaitent continuer à développer leur société et n’ont pas d’horizon de cession», indique à L’Agefi Jean-David Haas, co-fondateur de Nextstage. Le lancement de ce FCPR d’un type nouveau devrait être annoncé cet été.
A travers lui, la société veut attirer les investisseurs à très hauts revenus, ou ultra high net worth individuals. Un segment de clientèle qui concentre son attention depuis quelque temps, puisque le FCPR Nextstage Rendement est l’un des éléments de cette stratégie. Lancé en septembre 2013, sa clôture est attendue pour juin prochain. L’objectif maximal de collecte est proche de 10 millions d’euros, avec des tickets minimum de 30.000 et de 100.000 euros selon la nature de l’investisseur.
Le groupe compte profiter de l’engouement qu’il a connu en 2014. «Nextstage a encaissé 63 millions d’euros l’année dernière à travers nos cessions et a investi 44 millions. Compte tenu de nos 345 millions d’euros sous gestion, 2014 est l’une de nos meilleures années», précise Jean-David Haas. La collecte, sous forme de FCPR, Fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI) et Fonds d’investissement de proximité (FIP) a bondi de 84% par rapport à 2013, atteignant 22,1 millions d’euros.
«La réduction de l’avantage fiscal a été défavorable aux fonds IR depuis 2012; dans un tel contexte, la performance intrinsèque du fonds doit compenser la baisse de l’avantage fiscal, ce qui a pu conduire certains conseillers en gestion de patrimoine à délaisser les FIP et les FCPI. Mais nos sorties en 2014 ont provoqué un regain d’intérêt pour nos fonds», commente l’associé.
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