Monte Paschi cède à son tour son activité de capital-investissement

MPVenture quitte le giron de la banque italienne, avec le soutien de Coller Capital. La nouvelle stratégie de l'équipe reste à définir.
Antoine Landrot

La valse des équipes de capital-investissement se poursuit dans les banques. C’est au tour de MPVenture, la filiale de l’établissement italien Monte Paschi, de prendre son indépendance. Le site Unquote a appris l’information hier de la bouche même de Marco Canale, son directeur général. En revanche, il reste plus vague sur les détails techniques de l’opération, même s’il évoque le «soutien» de Coller Capital, l’un des acteurs les plus importants au monde du marché secondaire du private equity.

La présence de cet investisseur, confirmée à L’Agefi de source proche, n’est toutefois pas une surprise: en décembre 2011, il avait repris la participation du Crédit Agricole dans Crédit Agricole Private Equity, ainsi que certains de ses intérêts dans les fonds du gestionnaire français, devenu depuis Omnes Capital.

MPVenture a été créé en 2001. Il a lancé son premier fonds (de 100 millions d’euros) en 2003, dans lequel Monte Paschi a souscrit une part importante – part rachetée trois ans plus tard par des acteurs du secondaire. Son deuxième véhicule de 150 millions a été levé en 2007.

Actionnaire au départ de 100% du capital de MPVenture, la banque italienne en a cédé 52% en 2011 à plusieurs investisseurs institutionnels. Un projet de troisième fonds a été abandonné à son premier closing en 2012, en raison des difficultés auxquelles Monte Paschi commençait à être confronté (litiges, dépréciations massives, faible solvabilité, malversations…). Depuis, la banque procède à de nombreuses cessions d’actifs afin de réduire son bilan. La vente de MPVenture en fait partie, d’autant plus qu’une activité de capital-investissement est onéreuse pour une banque en termes de fonds propres réglementaires.

Marco Canale a indiqué que l’activité de la société de private equity allait pour l’instant se concentrer sur la gestion de son portefeuille de participations, en attendant de définir une nouvelle stratégie. Plusieurs d’entre elles sont à l’étude, et le moins que l’on puisse dire est que l’équipe a l’esprit large: les pistes vont d’un véhicule mêlant fonds propres et dette hybride (afin de pallier la frilosité des banques locales pour prêter aux PME), à la prise de contrôle d’entreprises à travers l’achat de créances douteuses et litigieuses.

L’initiative de Monte Paschi suit celle d’Intesa SanPaolo, qui a signé en septembre un accord préliminaire avec l’américain Neuberger Berman pour lui céder son portefeuille de participations dans le non-coté.

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