
L’Opep+ ignore la crise ukrainienne et maintient sa stratégie

Les pays producteurs de pétrole de l’Opep+ ont décidé mercredi de s’en tenir à une augmentation limitée de leur production en avril, choisissant d’ignorer la crise en Ukraine, qui favorise l’envolée du prix du baril, et les appels de grands importateurs en faveur d’une accélération de la hausse des pompages.
L’Opep+, qui regroupe les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la Russie et plusieurs autres producteurs importants, augmente sa production de 400.000 barils par jour (bpj) chaque mois depuis août dernier, revenant ainsi progressivement sur les réductions décidées au début de la crise du coronavirus dans le but de soutenir les prix.
Au plus haut depuis 2014, le cours du Brent dépassait 113 dollars le baril mercredi et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 111 dollars, l’un et l’autre affichant un bond de près de 8%.
Les sanctions occidentales annoncées ces derniers jours sur le Russie, qui est le deuxième exportateur mondial de brut, font craindre des perturbations sur le marché mondial de l’or noir.
Les membres de l’Opep+ n’ont une nouvelle fois pas entendu le Etats-Unis et plusieurs autres grandes pays consommateurs qui lui avaient demandé d’accélérer l’augmentation de leur offre.
Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion de mercredi, qui a été expédiée en moins d’un quart d’heure, le groupe ne fait pas mention du conflit armé en Ukraine, le sujet n’ayant même pas été évoquée, selon Reuters.
«Les fondamentaux actuels du marché pétrolier et le consensus sur ses perspectives suggèrent que le marché est bien équilibré et que la volatilité actuelle n’est pas provoquée par des modifications des fondamentaux du marché mais par l'évolution actuelle de la situation géopolitique», explique-t-il simplement.
La prochaine réunion de l’Opep+ est prévue le 31 mars.
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