
L’Insee n’anticipe plus une baisse du chômage en 2022

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a relevé jeudi sa prévision de taux de chômage à 7,4% à fin 2022 en France, l’emploi s’avérant moins dynamique dans un contexte de net ralentissement de l’activité économique. Le taux de chômage resterait ainsi stable par rapport à 2021. En juin dernier, l’Insee tablait sur un taux de chômage de 7% à fin 2022.
Au total, l’emploi progresserait de 0,2% au troisième trimestre, puis de 0,1% au quatrième trimestre, portant ainsi à 305.000 le nombre de créations nettes d’emplois en 2022, selon l’institut de conjoncture. «Si ce nombre est nettement inférieur aux près de 970.000 créations nettes d’emplois de 2021, période qui avait bénéficié d’un fort effet de rattrapage, il traduit néanmoins une bonne tenue de l’emploi», a commenté Olivier Simon, chef de la division synthèse conjoncturelle de l’Insee, au cours d’un point de presse virtuel.
Concernant l’inflation, l’Insee a abaissé sa prévision à 6,4% sur un an en fin d’année, contre 6,6% auparavant. «Si l’inflation demeure élevée, elle est tempérée par les limitations de prix liées aux mesures de bouclier tarifaire», a souligné Julien Pouget, chef du département de la conjoncture de l’Insee.
Une croissance nulle attendue au quatrième trimestre
S’agissant de l’activité économique, l’Insee a maintenu son scénario inchangé. Après une hausse de 0,5% au deuxième trimestre, l’institut de conjoncture anticipe une progression du produit intérieur brut (PIB) en rythme séquentiel de 0,2% au troisième trimestre, ainsi qu’une croissance nulle au quatrième trimestre. En moyenne annuelle, le PIB augmenterait ainsi de 2,6% en 2022 par rapport à 2021. Le taux de marge des entreprises atteindrait 32% en moyenne sur l’année 2022, un niveau légèrement supérieur à celui de 2018, mais en nette baisse par rapport aux 36% de 2021. Cette différence s’explique en partie par le fait que l’année dernière les marges avaient été soutenues par les aides d’urgence liées à la crise sanitaire.
«La fin d’année reste cependant particulièrement incertaine compte tenu des multiples aléas susceptibles de l’affecter, tels que les tensions géopolitiques, les difficultés d’approvisionnement en énergie et les conséquences des resserrements monétaires», a prévenu Julien Pouget.
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