
L’inflation française confirmée à 1% pour juillet

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a confirmé les données d’inflation pour le mois de juillet. Sur un an, la hausse des prix est arrêtée à 1%, comme en juin. L’indice des prix à la consommation harmonisé, qui permet les comparaisons entre pays de l’Union européenne, est lui en hausse de 0,9%. «Les légères accélérations des prix des services (+2,5% après +2,4%) et de l’alimentation (+1,6% après +1,4%) sont compensées par la baisse plus importante de ceux de l’énergie (‑7,2% après ‑6,7%). Les prix des produits manufacturés évoluent au même rythme qu’en juin (‑0,2%)», indique l’Insee.
D’un mois à l’autre, l’inflation s’élève à 0,2%, deux fois moins qu’en juin. Son équivalent harmonisé est lui observé à 0,3%, en recul de 0,1 point sur un mois. «Cette hausse des prix s’explique principalement par la nouvelle hausse des prix des services (+1,3% après +0,6%) tirés par les hausses saisonnières des prix des services de transport (+10,2% après +3,7%) et d’hébergement (+11,7% après + 8,4%). Les prix de l’énergie augmentent de nouveau (+0,9% après +0,6%), tirés par ceux des produits pétroliers (+1,5% après +1,9%). A l’inverse, les prix des produits manufacturés se replient (‑2,4% après +0,1%) en raison des soldes d’été. Les prix de l’alimentation sont stables (après ‑0,1%), comme ceux du tabac», précise l’institut.
Europe et zone euro
Eurostat a lui confirmé ses données de croissance et d’emploi pour la zone euro et l’Union européenne entre avril et juin.
D’un trimestre à l’autre, le PIB de la zone euro a progressé de 0,1% et celui de l’UE de 0,2%, contre respectivement 0,6% et 0,5% au premier trimestre. Les données sur un an écrasent le ralentissement, avec une croissance de 1,4% pour la zone euro et 1,5% pour l’UE, contre 1,5% et 1,6% au premier trimestre. Dans chaque configuration, la baisse est principalement nourrie par l’Irlande et, dans une moindre mesure, l’Allemagne.
Côté activité, la progression de l’emploi est confirmée, avec une hausse de 0,1% du nombre de salariés au deuxième trimestre. La production industrielle recule de 1,3% en juin par rapport à mai, et ne progresse que de 0,2% au deuxième trimestre par rapport à la même période en 2024
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