
L’immobilier d’entreprise termine un peu mieux l’année 2020

Si la demande placée de bureaux en Ile-de-France n’aura finalement atteint que 1,32 million de m2 en 2020, une baisse de 45% par rapport à 2019, le quatrième trimestre a totalisé 408.700 m2 de demande, s’inscrivant en baisse de 40% par rapport au dernier trimestre 2019, et ce malgré le deuxième confinement, selon les chiffres Immostat publiés vendredi. Le Croissant Ouest et La Défense ont représenté un gros tiers des nouvelles transactions.
L’offre immédiate de bureaux en Ile-de-France au 31 décembre atteint 3,68 millions de m2, en hausse de 36% par rapport à son niveau un an plus tôt, avec là aussi un tiers pour le Croissant Ouest et La Défense qui connaissent la plus forte augmentation du taux de vacance. Sur la base des transactions du trimestre, le loyer facial des bureaux reste stable sur un an autour de 405 euros HT HC/m2/an pour les biens de seconde main comme pour les biens neufs ou restructurés, mais sans tenir compte des mesures d’accompagnement, qui s’élevaient à 21,3% au troisième trimestre (au lieu de 19,3% un an plus tôt).
Le montant global des investissements en immobilier d’entreprise a un peu mieux résisté, à 26,3 milliards d’euros en France en 2020, en baisse de 34% par rapport à 2019. Le quatrième trimestre 2020 s’inscrit en baisse de 42% par rapport à la période comparable de 2019, avec 9,1 milliards d’euros. Avec toujours une part prépondérante pour l’Ile-de-France : 19,1 milliards en 2020, en baisse de 33% par rapport à 2019 qui était cependant une année record, dont 7 milliards au T4 (-39%). L’intérêt pour la classe d’actif reste important, comme en témoigne le prix moyen des bureaux achetés en Ile-de-France, à 8.130 euros/m2 (droits inclus), en hausse de +5% sur un an.
C’est encore plus vrai pour le segment logistique : la demande placée pour les entrepôts de plus de 5.000 m2 en Ile-de-France (partie sud de l’Oise incluse) s’est élevée à 914.500 m2 en 2020 (-2% par rapport à 2019) ; et la demande placée pour les entrepôts de plus de 10.000 m2 en France s’est élevée à 2.925.500 m2 en 2020 (-7% par rapport à 2019), à raison de 2.159.300 m2 en Régions et 766.200 m2 en Ile-de-France.
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Gouvernement socialiste après Bayrou ? Les espoirs ténus du PS face à l'impasse politique
Paris - Olivier Faure y croit-il vraiment ? La probabilité qu’un gouvernement socialiste remplace celui de François Bayrou semble mince face aux macronistes, vent debout contre la suspension de la réforme des retraites promise par le PS, et à l’hostilité de La France insoumise, qui les rend encore plus vulnérables à l’Assemblée. Après la probable chute du gouvernement Bayrou lundi, le Parti socialiste veut croire que le président de la République Emmanuel Macron nommera enfin un Premier ministre issu de ses rangs, «seule solution pour une sortie de crise» dans un contexte social «éruptif», et alors que la gauche est arrivée en tête des législatives anticipées de 2024, souligne le secrétaire général du parti, Pierre Jouvet. L’hypothèse a pris de l'épaisseur jeudi, lorsque le patron des députés LR Laurent Wauquiez a promis de ne pas censurer a priori un gouvernement de gauche, sans ministres LFI. Mais l’assise d’un tel gouvernement serait bien mince, alors que La France insoumise, qui réclame elle la destitution du chef de l’Etat, affirme qu’elle ne soutiendra pas un gouvernement socialiste. Socialistes, Ecologistes et communistes représentent quelque 120 députés sur 577. Le parti d’Olivier Faure refuse de croire que LFI irait jusqu'à censurer un gouvernement de gauche. «Comment iront-ils (le) défendre devant leurs électeurs ?», demande Pierre Jouvet. Car il ne s’agit pas pour le PS de former une coalition gouvernementale avec une partie de la macronie. Olivier Faure répète qu’il veut «un gouvernement de gauche», avec ses partenaires du Nouveau Front populaire mais sans LFI, pour proposer une politique de gauche, dont écologistes et communistes seraient «les vigies exigeantes», selon M. Jouvet. Sans majorité à l’Assemblée nationale -comme les gouvernements précédents- Olivier Faure propose de «changer de méthode», et de ne pas recourir au 49.3, ce qui obligera la gauche à des compromis, notamment avec les centristes, pour faire passer ses mesures. De quoi énerver François Bayrou, qui lui reproche de vouloir le faire tomber, pour ensuite tenter de négocier avec lui une non censure. «Des baffes sur les marchés» Mais dans le bloc central, l’hypothèse d’un Premier ministre PS est examinée, Emmanuel Macron ayant enjoint aux chefs de sa coalition gouvernementale de «travailler avec les socialistes». Le parti à la rose, qui rappelle, schéma à l’appui sur les réseaux sociaux, qu’il a dans l’histoire «toujours relevé les comptes du pays», défend la crédibilité de ses propositions budgétaires, prévoyant de réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros en 2026, moitié moins que les 44 milliards proposés par François Bayrou. Au sein du socle commun, certains saluent une évolution. «Ils essaient de proposer un chemin qui leur est propre, qui n’est pas le programme du NFP» et «fait quand même de la réduction des déficits publics un impératif», remarque le député Renaissance Mathieu Lefèvre. Mais certains marqueurs de gauche, comme la suspension immédiatement de la réforme des retraites avant un retour à l'âge de départ à 62 ans sont vus comme des lignes rouges par le bloc central. «Il y a des choses sur lesquelles les nôtres ou les LR ne transigeront pas», comme les retraites, après avoir «pendant trois ans pris des baffes sur les marchés» sans changer d’avis, souligne un cadre Renaissance. «Revenir stricto sensu sur la retraite à 62 ans, sans poser une équation valable qui permet de boucher le déficit inhérent à cette mesure, ça ne tient pas», argumente le président du groupe Horizons à l’Assemblée, Paul Christophe, sans exclure son soutien si un équilibre financier est trouvé. Le président de la République est sans doute le moins prêt à accepter de revenir sur cette réforme. Sans écarter absolument la nomination d’un socialiste à Matignon, ses proches laissent plutôt filtrer ces dernier jours sa volonté de choisir une personnalité «dans sa zone de confort» mais qui sache négocier une non censure avec le PS. Ce scénario pourrait-il trouver grâce aux yeux des socialistes ? S’exprimant sous couvert d’anonymat, à l’heure où le PS s’efforce de faire monter les enchères dans son mano a mano avec le bloc central, un député reconnaît q’"il y a un risque de s’abîmer» au pouvoir pour le parti. Cécile AZZARO et Stéphanie LEROUGE © Agence France-Presse