
Les recommandations d’Axa et de WWF pour la biodiversité

«La disparition potentielle des services écologiques fondamentaux met en péril non seulement la population, mais aussi les activités qui en dépendent», estime Thomas Buberl, CEO d’Axa Group dans un rapport publié lundi 6 mai avec l’ONG WWF France, avant d’ajouter: «Remédier à l'érosion de la biodiversité est un défi complexe mais d’une urgence grandissante».
Ce rapport, intitulé «Into the wild, integrating nature into investment stratégies», propose une série de recommandations à l’occasion de la rencontre du G7 environnement des 5 et 6 mai 2019 à Metz.
Il souligne notamment que «les risques et opportunités pour les institutions financières dans la gestion de la protection de la nature peuvent ne pas être suffisants pour préserver ses limites écologiques ou maintenir la résistance de la biosphère». C’est pourquoi avec l’approche conventionnelle, «l’atténuation n’est ni systématique ni conçue pour s’adapter au fonctionnement de l'écosystème. Une nouvelle approche intégrant la nature dans les institutions financières afin de répondre à ce défi d’une manière plus systémique est nécessaire».
Dans le cas du climat, une approche similaire - c’est à dire l’appel à l’alignement sur l’accord de Paris en termes absolus - a mobilisé une attention considérable parmi divers acteurs de la société civile, tant des organisations publiques que privées. Beaucoup d’institutions travaillent vers cet objectif, selon une démarche «test and learn».
«S’assurer que les activités financières sont compatibles avec la viabilité du fonctionnement de l'écosystème est un sujet majeur, avec trois principaux objectifs : comprendre, caractériser, quantifier et surveiller l’impact sur la nature des activités que les investisseurs financent; définir le niveau d’impact qui permette de préserver les fonctionnalités écologiques et la résistance de la biosphère; et gérer les affaires et l’activité financière dans le but de maintenir ce niveau d’impact».
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