«Les obligations crédit ont réduit les excès de pessimisme»

Alain Krief, responsable de la gestion obligataire chez Edmond de Rothschild Asset Management
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Chez Edmond de Rothschild Asset Management, nous adoptons un positionnement défensif en termes de notations  -  AdobeStock

L’Agefi : Le marché du crédit n’est-il pas désormais trop tendu ?

Alain Krief: Les marchés de crédit ont certes réagi aux anticipations d’une récession plus légère, alors que dans le même temps les taux sans risque sont remontés. En absolu, les rendements restent donc très attractifs mais plus dépendants pour la partie investment grade (IG) des taux sans risque que du crédit. Alors que sur le high yield (HY) ou les subordonnées corporate ou financières, ils restent attractifs avec un risque taux moins élevé. Le marché du crédit n’est donc pas trop tendu. Il s’est réajusté au contexte économique et a réduit les excès de pessimisme. Nous sommes toujours très bien payés pour le risque sur le crédit.

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Quel positionnement adoptez-vous ?

Nous adoptons un positionnement défensif en termes de notations. Nous privilégions les notations BBB/BB et aimons particulièrement les dettes subordonnées financières (AT1) et corporate (dettes hybrides). Car il s’agit d’entreprises notées IG donc avec un risque de défaut très faible, mais offrant des rendements intéressants à travers les émissions de subordonnées proches du high yield. Nous aimons aussi la partie haute du high yield en termes de rating (BB), tout en étant sélectifs en termes de secteur d’activité. En effet, toutes les entreprises ne sont pas logées à la même enseigne face à l’inflation et nous percevons nettement les fortes disparités en termes de résultats.

panel Credit de l'Agefi

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