
Les levées de fonds ont marqué une pause au troisième trimestre
Le troisième trimestre est traditionnellement plus calme dans les levées de fonds de capital-investissement, période estivale oblige. Cette année ne déroge pas à la règle. Les véhicules ayant clos entre juillet et septembre ont rassemblé 73 milliards de dollars à travers le monde, selon les statistiques de Preqin: c’est nettement moins qu’aux premier et deuxième trimestres (111 et 143 milliards de dollars respectivement). C’est également le trimestre le plus calme depuis trois ans – même si le montant final pourrait être supérieur de 10 à 20% en fonction de l’arrivée tardive d’informations supplémentaires sur d’autres clôtures.
«La collecte de ce trimestre n’atteint pas les 100 milliards pour la première fois depuis un an: l’absence de closing de méga-fonds de LBO est un facteur indiscutable expliquant ce chiffre en baisse», indique Christopher Elvin, responsable du capital-investissement chez Preqin. En effet, aucune clôture de méga-fonds (qui dépassent les 4,5 milliards de dollars, selon les critères de Preqin) n’a été enregistrée au troisième trimestre dans le segment des LBO. Au cours de la période, 37 fonds de LBO ont collecté au total 31 milliards de dollars, contre 49 (pour 63 milliards) au trimestre précédent. Le seul méga-fonds, le neuvième véhicule de Lone Star, qui a réuni 7,2 milliards de dollars, recouvre l’immobilier.
Cela ne préjuge pas d’un retournement de tendance. «Le troisième trimestre est généralement plus calme dans le private equity. Sachant que plusieurs méga-fonds de LBO sont toujours sur le marché, la collecte devrait redémarrer d’ici à la fin de l’année», commente Christopher Elvin. Sept véhicules, visant 56 milliards de dollars de souscriptions au total, sont concernés: parmi eux, Blackstone Capital Partners VII, TPG Partners VI et Hellman & Friedman VIII visent un objectif supérieur à 8 milliards.
«Il est également encourageant d’observer que la proportion des fonds levés par de nouvelles équipes a augmenté par rapport au début de l’année, attestant de la confiance croissante des investisseurs vis-à-vis des gestionnaires naissants», ajoute Christopher Elvin. Ces «first-time funds» ont représenté 9% des montants bouclés au troisième trimestre, contre 7% au deuxième et 5% au premier.
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Après Nantes, Rennes, Grigny ou Saint-Denis dans la matinée, les mairies écologistes de Besançon et Lyon ont hissé à leur tour le drapeau palestinien sur le fronton de l’hôtel de ville. «Cette reconnaissance de l’Etat palestinien n’est pas une offense faite à Israël (...). L’absence d'État est un terreau fertile pour tous les groupes terroristes, de Daech au Hamas», a estimé le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet, cité dans un communiqué. A Tours, le pavoisement était prévu en début de soirée. «Reconnaître l'État de Palestine (...) c’est rappeler que nulle conquête territoriale par la force ne peut être légitimée et qu’aucune paix durable ne saurait naître sans justice et réciprocité», a déclaré le maire écologiste Emmanuel Denis. A Paris, une dizaine d'élus dont David Belliard, candidat écologiste à la mairie de Paris en 2026, ont déployé le drapeau palestinien depuis une fenêtre de l’hôtel de ville peu après 18H00, contre l’avis de la maire PS Anne Hidalgo. La mairie n’a pas souhaité faire de commentaire. Dimanche, l'édile socialiste avait préféré projeter les drapeaux palestinien et israélien côte à côte sur la tour Eiffel, décision qualifiée lundi de «consternante de stupidité» par le fondateur de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. Dans la matinée, les élus de Saint-Denis, première ville de Seine-Saint-Denis, avaient convié la presse pour ériger le drapeau palestinien sur l’hôtel de ville, aux côtés des drapeaux français et européen. «Depuis des années je me bats pour l'émergence d’une solution à deux Etats comme seule solution durable pour espérer une paix au Proche-Orient», avait déclaré le maire PS Mathieu Hanotin. «Arrêtez le feu» A ses côtés, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, à l’origine de l’idée de pavoiser les mairies, a relevé que le drapeau palestinien «n’est pas le drapeau du Hamas». En Seine-Saint-Denis, une douzaine de communes ont érigé lundi le drapeau au triangle rouge et aux bandes horizontales noire, blanche et verte, a précisé à l’AFP le préfet du département, qui a écrit aux maires réfractaires sans pour l’instant saisir la justice. Les conseils départementaux du Lot et de la Gironde ont imité les communes, tandis que la maire écologiste de Poitiers le fera mardi. A Malakoff, la maire communiste qui avait apposé la bannière de la Palestine dès vendredi, restée depuis sur le fronton de l’Hôtel de ville malgré l’injonction du tribunal administratif de Cergy-Pontoise de le déposer, s’est vu infliger lundi une astreinte de 150 euros par jour de retard. Elle a annoncé faire appel devant le Conseil d’Etat. A Corbeil-Essonnes, ville jumelée avec Jérusalem-Est, le maire DVG Bruno Piriou avait hissé le drapeau palestinien depuis plusieurs mois et souhaitait distribuer 1.000 drapeaux palestiniens. 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