
Le «speaker» Kevin McCarthy fait adopter de nouvelles règles au Congrès américain
Les élus de la chambre basse américaine ont adopté lundi soir les règles qui encadreront leur action pendant deux ans. Avec 220 votes sur 222 chez les républicains, qui s’étaient écharpés la semaine dernière pour élire Kevin McCarthy comme président au quinzième tour. Au prix de concessions notables aux élus du GOP les plus radicaux. Par exemple, le nouveau règlement oblige à nouveau les élus à être présents pour voter les textes de loi, autorise un seul d’entre eux - contre cinq jusqu’ici - à introduire une motion de défiance contre le «speaker», et prévoit la création d’une commission d’enquête sur «l’instrumentalisation» par les démocrates du ministère de la Justice, un moyen de décrédibiliser les enquêtes visant l’ex-président Donald Trump.
Surtout, le projet comprend des mesures «pour régler le problème de dette incontrôlable» en imposant que chaque nouvelle dépense soit financée par ailleurs dans le budget. A ce titre, le Congrès devrait annuler une mesure, qui prévoyait d’allouer 80 milliards de dollars supplémentaires aux services du fisc, ce à quoi la Maison-Blanche devrait s’opposer car elle évalue le déficit supplémentaire induit à plus de 115 milliards de dollars. Les médias américains estiment que Kevin McCarthy a fait d’autres promesses sur les votes autour du plafond de la dette, dont le montant pourrait être gelé pour dix ans, et sur une réduction de 10% des dépenses militaires, «une idée horrible» pour le seul élu républicain, Tony Gonzales, qui a joint sa voix aux démocrates lundi.
La portée de ces mesures risque toutefois d’être symbolique : les lois adoptées à la Chambre n’ont aucune chance d’être adoptées au Sénat, dont les démocrates ont gardé le contrôle avec les élections de mi-mandat. Les républicains auront donc surtout un pouvoir de nuisance et de blocage des projets de loi portés par le gouvernement de Joe Biden.
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