Le secteur financier européen veut garder la compensation des dérivés à Londres
Le secteur financier européen a appelé jeudi l’Union européenne (UE) à mieux chiffrer le coût du transfert des activités de compensation des dérivés de Londres vers le continent. Les associations du secteur des produits dérivés (ISDA et FIA), l’association des fonds spéculatifs et des investissements alternatifs (AIMA) et l’Efama, qui représente le secteur de la gestion d’actifs de l’UE, ont déclaré conjointement que la mise en œuvre de ces plans serait coûteuse. Cette proposition «rendrait les entreprises de l’UE moins compétitives et aurait un impact négatif sur le marché des produits dérivés, les membres compensateurs de l’UE et leurs clients, les investisseurs et les épargnants de l’UE, ainsi que sur l’Union des marchés des capitaux», indique la déclaration. L’UE veut voir les taux d’intérêt à court terme, les swaps de taux d’intérêt et les swaps de défaut basculés vers des compensateurs comme Deutsche Boerse.
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Les fonds européens renouent avec une forte collecte en janvier 2023
Après une année 2022 pénible, 2023 commence bien pour le secteur européen de la gestion d’actifs. Hors monétaire, les fonds domiciliés en Europe ont drainé 54,1 milliards d’euros en janvier, soit la meilleure collecte mensuelle depuis décembre 2021, selon les derniers chiffres de Morningstar. Les fonds actions ont attiré 25,3 milliards d’euros, le niveau le plus élevé depuis janvier 2022. Les investisseurs ont plébiscité les fonds monde de grandes capitalisations et les fonds actions émergentes. En revanche, les fonds actions européennes restent délaissés. Les fonds obligataires ne sont pas en reste: ils ont levé 33,7 milliards d’euros sur le premier mois de cette année. Il s’agit de leur meilleur mois depuis juillet 2021. En revanche, toutes les autres catégories de fonds sont dans le rouge. Les fonds monétaires voient aussi sortir 9,5 milliards d’euros. Morningstar note que les fonds article 8 ont attiré 24 milliards d’euros en janvier, tandis que les fonds article 9 ont engrangé 2,6 milliards. Au total, les encours des fonds de long terme domiciliés en Europe ont atteint 10,704 milliards d’euros fin janvier, contre 10.348 milliards fin décembre. Avec les fonds monétaire, ce total passe à 12.226 milliards d’euros. Au niveau des acteurs du secteur, iShares, l’activité ETF de BlackRock, a affiché la plus forte collecte en janvier, avec 10 milliards d’euros (hors monétaire). Pimco arrive deuxième, loin derrière, avec 3,1 milliards d’euros. Le sort de Pimco est fortement lié à celui de son fonds phare Pimco GIS Income Fund, qui a drainé 1,9 milliard d’euro en janvier, soit sa plus forte collecte depuis juillet 2018, note Morningstar. Avec 57 milliards d’euros, le fonds est le plus gros en Europe (dans les fonds actifs) et il est donc un habitué des forts mouvements de flux. L’an dernier, il a vu sortir 4,7 milliards d’euros. Viennent ensuite BlackRock, JPMorgan, Vanguard, CaixaBank, Xtrackers, Amundi, State Street et Schroders. Dans le bas du classement, Eurizon est la société qui a subi la plus forte décollecte en janvier, avec 2,2 milliards d’euros de sorties nettes, devant Ruffer (plus de 1 milliard d’euros). Les autres sociétés à ne pas avoir profité du rebond du secteur en janvier sont Natixis, Jupiter, Axa, Baillie Gifford, Covea, Nordea, Janus Henderson et Russell Investments. -
L’anti-ESG Vivek Ramaswamy se lance dans la course à la présidentielle
Vivek Ramaswamy, le fondateur de Strive Asset Management, une société de gestion anti-ESG, a annoncé mardi qu’il se lançait dans la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024, rapporte le Wall Street Journal. Ce natif du sud-ouest de l’Ohio critique ce qu’il appelle le capitalisme woke, notamment les investissements fondés sur des principes environnementaux, sociaux et de gouvernance d’entreprise. Agé de 37 ans, Vivek Ramaswamy estime que la nation est confrontée à une crise d’identité quant à ce qu’elle représente et à la direction qu’elle doit prendre.
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Gilets jaunes: les délinquants, les criminels et leurs complices
Black bloc ou « simple manifestant », agissant à froid ou emporté par l’excitation collective, peu importe : les faits commis sur les Champs-Élysées relèvent du Code pénal. Taguer ou détruire du mobilier urbain fait de vous un délinquant. Voler des marchandises après avoir cassé une vitrine fait de vous un délinquant. Caillasser un fourgon de police ou tabasser un gendarme à terre fait de vous un délinquant. Mettre le feu à un kiosque ou un restaurant fait de vous un délinquant. Incendier une banque fait de vous un délinquant – et même un criminel, si les flammes ont été allumées sans se préoccuper de savoir si l’immeuble était vide de ses occupants. -
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Le ministre de l’Intérieur se disait, dès vendredi, en alerte sur la mobilisation de manifestants ultra-violents. Faute d’utilisation appropriée des outils numériques, cela n’a pas empêché ces derniers d’agir et de mettre les Champs-Elysées à sac.