Le potentiel de hausse des actions s’amenuise encore

Les gestions tablent sur une progression de 1% des indices occidentaux à six mois, et de 3% à 4% à un an. Elles sont plus nombreuses à anticiper une légère consolidation.
Bruno de Roulhac

Le Panel Actions de L’Agefi continue à courir après les Bourses. En ce début juin, l’Euro Stoxx 50 et le S&P 500 avait déjà dépassé les objectifs à six mois fixés début mai par le Panel. Et la cible à un an du CAC 40 est aussi déjà atteinte. Aussi, les gestions ont relevé massivement leurs objectifs pour la place parisienne, mais beaucoup moins sur les autres indices occidentaux.

«Après un très beau début d’année, les marchés d’actions commencent à manquer de carburants et les inquiétudes sur l’inflation servent souvent de prétexte aux prises de bénéfices, constate Aviva Investors. Les arbitrages en faveur des valeurs cycliques et ‘ value’ se sont poursuivis au détriment des valeurs technologiques, qui ont reculé en mai». Tandis que «les marchés semblent avoir temporairement écarté le risque inflationniste […], les marchés actions européens pourraient poursuivre leur progression, portés par une croissance économique attendue à des niveaux record pour le deuxième trimestre», note Axa IM, estimant néanmoins que les investisseurs pourraient commencer à faire preuve d’un peu plus de retenue, compte tenu d’un effet de base moins favorable au troisième trimestre.

Le CAC 40 est désormais attendu en hausse de 1,2% à six mois et de 3,4% à un an. Toutefois, désormais sept gestions anticipent une légère consolidation à court terme. Carmignac, Groupama AM et State Street GA pensent que l’indice parisien sera au même niveau dans un an. Seuls Gaspal Gestion et Ofi AM estiment que la barre des 7.000 points sera atteinte, soit un gain de 8%.

Pour l’Euro Stoxx 50, la progression serait de 1,1% à six mois et de 4,1% à un an. Toutefois, Ofi AM anticipe une brutale consolidation de 14% à court terme. Les plus optimistes, Gaspal Gestion et Candriam donnent un potentiel de hausse de 8% à l’indice paneuropéen.

Sur le S&P 500, le Panel anticipe seulement une hausse de 1% à six mois et de 3,6% à un an. Les gérants sont les plus prudents sur le marché américain. Quatre ont même abaissé leur cible à six mois, et Carmignac et Swiss Life AM l’ont aussi réduite à un an. Carmignac et Lazard estiment que l’indice américain sera au même niveau dans un an, tandis que Crédit Mutuel AM, Federal Finance, NN IP et Oddo BHF AM pensent qu’il peut encore gagner 7%.

Alors que le Nikkei poursuit son recul, plus d’une gestion sur deux a réduit ses objectifs pour la Place japonaise. Le Panel table désormais sur une progression de 2,9% à six mois et de 6,2% à un an.

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