
Le FMI réduit encore ses prévisions économiques

Le Fonds monétaire international (FMI) a de nouveau revu à la baisse ses prévisions économiques mondiales pour 2020 et 2021, en soulignant le caractère inédit de la crise du coronavirus et les incertitudes qui entourent toujours la reprise. L’institution de Washington table désormais sur une chute de 4,9% de l’activité économique mondiale cette année, contre -3% dans ses dernières prévisions d’avril. Le PIB devrait se contracter de 8% aux Etats-Unis, 7,8% en Allemagne, 5,8% au Japon,12,5% en France, et croître de 1% en Chine. «La pandémie de Covid-19 a eu sur l’activité du premier semestre 2020 un impact plus négatif qu’anticipé et la reprise devrait être plus graduelle que prévu auparavant», explique l’organisation internationale.
Pour 2021, le FMI prévoit un rebond de 5,4% de la croissance, ce qui est légèrement plus faible que les 5,8% attendus au printemps. La croissance devrait rebondir de 8,2% en Chine, de 4,5% aux Etats-Unis, de 6%en zone euro et de 2,4% au Japon. Malgré cette reprise, le PIB mondial 2021 devrait être inférieur d’environ 6,5% au niveau prévu en janvier dernier, avant que n'éclate la pandémie.
L’institution souligne néanmoins que ses prévisions restent exposées à un «degré d’incertitude supérieur à la normale» et juge que «l’ampleur du rebond récent du sentiment sur les marchés financiers semble déconnectée de l'évolution des perspectives économiques sous-jacentes». Les indices boursiers et les marchés de crédit ont nettement rebondi depuis leur creux de fin mars malgré la crise et le risque d’une deuxième vague de contamination, ce que les experts du FMI mettent au crédit de l’impressionnante réponse budgétaire et monétaire à la crise.
Détaillant les différents scénarios envisagés, la FMI explique qu’une deuxième vague de la pandémie début 2021 pourrait faire chuter la croissance mondiale à 0,5% seulement l’année prochaine alors qu'à l’inverse, une meilleure maîtrise de la propagation du virus d’ici la fin de cette année pourrait limiter la contraction du PIB mondial à 4,4% et stimuler la croissance 2021 de 3 points de pourcentage.
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