Le cabinet d’avocats Heenan Blaikie parie sur les échanges entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie

A partir d’une équipe recrutée chez Norton Rose, le nouveau bureau parisien compte 16 professionnels. Il va également renforcer son antenne asiatique
Antoine Landrot

Alors que la crise a en partie décrédibilisé le monde occidental, l’Asie et l’Afrique apparaissent comme les relais de croissance indispensables aux sociétés américaines et européennes. Partant de ce constat, le cabinet d’avocats Heenan Blaikie entend se développer à l’international, alors qu’il a ouvert un bureau de 16 professionnels (dont six associés, cinq issus des équipes de Norton Rose) à Paris en début d’année.

Fondé à Montréal, Heenan Blaikie revendique une position de force auprès des entreprises canadiennes (notamment dans les ressources naturelles et les infrastructures) et des pouvoirs publics. Deux points importants à l’heure où le Canada négocie un accord de libre-échange avec Bruxelles. On note ainsi au sein du cabinet la présence de l’ancien premier ministre Jean Chrétien, ainsi que de Pierre-Marc Johnson, négociateur en chef du Québec dans ces pourparlers.

Le fait d’avoir recruté des associés parisiens au sein de Norton Rose n’est pas dû au hasard. «Norton Rose était l’un des cabinets majeurs dans le domaine minier. Mais il leur manquait un accès au marché de Toronto, qui représente la moitié du financement mondial du secteur», explique Ali Boroumand, ancien de Norton Rose qui intervient principalement en fusions-acquisitions, en lien avec l’Afrique.

Le fait que la France ait été choisie comme première implantation en Europe - «une implantation à Londres est une question», précise le responsable du bureau de Paris Jean-François Mercadier - est d’ailleurs lié aux relations que l’Hexagone entretient avec ce continent, où les projets miniers et en infrastructures se multiplient.

Les ambitions de synergies vont plus loin et impliquent l’Asie. Car «la Chine est le grand banquier de l’Afrique», explique Jean-François Mercadier. Heenan Blaikie va ainsi renforcer son bureau de Singapour, qui compte aujourd’hui deux associés. «Nous voulons aussi accompagner les entreprises chinoises dans leurs investissements à l’étranger, nombreux en Afrique et au Canada, en raison de la présence de matières premières en quantité», poursuit l’associé-gérant.

Si les bureaux parisiens peuvent potentiellement accueillir une trentaine de professionnels, Heenan Blaikie n’a pas l’ambition de devenir un cabinet de dimension mondiale. Il compte toutefois se renforcer en financement de projets et d’infrastructures à Paris.

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