L’activité de la zone euro repasse dans le vert

Les indicateurs avancés reviennent en territoire positif pour la première fois depuis juin, accréditant la thèse que la région échapperait à la récession économique.
La rédaction
zone euro
L’indice PMI composite est repassé au-dessus de 50, le seuil qui indique si l’économie est en croissance ou en contraction.  - 

Les signes que la zone euro pourrait échapper à la récession se multiplient. Le secteur privé dans la zone euro a vu son activité croître légèrement en janvier, après six mois consécutifs de contraction, selon les données préliminaires publiées mardi par S&P Global. L’indice PMI composite de la zone euro s’est redressé à 50,2 en janvier, son niveau le plus élevé depuis sept mois, après s'être établi à 49,3 en décembre. Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires tablaient sur un indice à 49,7.

Un chiffre supérieur à 50 indique une expansion de l’activité par rapport au mois précédent, tandis qu’un chiffre inférieur à 50 dénote une contraction. L’indice PMI du secteur des services a progressé à 50,7 en janvier, son plus haut niveau depuis six mois, contre 49,8 en décembre, tandis que l’indice PMI du secteur manufacturier a crû à 48,8, son plus haut niveau depuis cinq mois, contre 47,8 en décembre.

«Les chances de voir la zone euro échapper à une récession semblent se préciser, les dernières données PMI flash mettant en évidence une stabilisation de l'économie de la région en janvier», commente Chris Williamson, économiste de S&P Global Market Intelligence.

Berlin devrait relever ses prévisions

L’hiver plus doux que prévu, la baisse des prix de l'énergie et le ralentissement de l’inflation sont pour beaucoup dans l’embellie. Les économistes commencent à réviser leurs prévisions pour 2023, à l’image de ceux de Deutsche Bank mardi: ils ont relevé d’un point, à 0,5%, leur prévision de croissance en zone euro cette année, tout en maintenant à 1% celle de 2024. «Les stocks de gaz sont en hausse et les prix en baisse. L’inflation recule et l’incertitude diminue. Nous pouvons donc supprimer la récession de nos prévisions pour 2023, ajuster l’inflation globale à la baisse et réduire les prévisions de déficit», écrivent-ils.

L’Allemagne, dont l’industrie était la plus exposée au risque de pénurie de gaz russe, devrait d’ailleurs relever ce mercredi sa prévision officielle. Le ministre de l’Economie Robert Habeck devrait présenter cet après-midi un objectif de croissance de 0,2% pour l’année en cours, selon Bloomberg, alors que Berlin prévoyait en octobre une contraction de 0,4%. En revanche, la croissance 2024 serait révisée en baisse, de 2,3% à 1,8%.

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