
La remontée des défaillances s’étalera dans le temps
La situation se normalise sur les défaillances d’entreprises, constate la Banque de France, mais la remontée des taux n’est peut-être pas encore en cause. Certes, le coût d’emprunt auprès des banques des entreprises françaises a rebondi à 3% contre un plus bas atteint en 2022 de 1,2%, tandis que le coût de financement non-bancaire est repassé au-dessus des coût des financements bancaires pour la première fois depuis 2014, à environ 4%. Les positions de trésorerie demeurent toutefois solides, puisque la demande en financement des entreprises a chuté avec la remontée des taux -une baisse des demandes qui peut aussi être liée à un moindre appétit au risque des prêteurs. L’étalement des remboursements devrait aussi permettre d’éviter une remontée brutale des défauts. «Le durcissement des conditions de financement pèsera graduellement sur les entreprises qui émettent de la dette sur les marchés, en fonction de la durée de leur profil de maturité», rappelle Vincent Marioni, responsable du crédit chez AllianzGI. Toute remontée des défauts serait d’autant plus lente que les premiers remboursements ne sont pas attendus avant 2024. «Les coûts de financement plus élevés pourraient d’ailleurs inciter les entreprises à employer leur cash à se désendetter, plutôt qu’à investir», poursuit Vincent Marioni. Le ralentissement de l’activité et le niveau d’inflation sont des risques plus prégnants à court terme.
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