
La Coupe du monde de rugby fait le plein

Au mois de septembre, les réservations en vue de la 10ᵉ édition de la Coupe du monde de rugby, du 8 septembre au 28 octobre prochain, laissent espérer des retombées économiques très positives, pour l’organisation comme pour les territoires.
Selon les derniers chiffres communiqués par le comité d’organisation, les 2,5 millions de billets disponibles à la vente ont été écoulés. 600.000 spectateurs étrangers sont attendus. Les prestations d’hospitalité n’affichent pas encore complet. «Nous attendons 25.000 entreprises à travers toute la France et 11.000 pour les dix matchs qui auront lieu au Stade de France. 75% des prestations ont déjà été vendues», expliquait le directeur des Offres Hospitalités France 2023, interrogé par France Bleu Paris le 8 juin dernier. Au total, les recettes devraient être supérieures aux estimations réalisées en 2017. Le cabinet Deloitte tablait alors sur la vente de 94% des billets (soit 2,3 millions), et 450.000 visiteurs étrangers. Le comité d’organisation table sur un résultat positif, qui sera redistribué au profit du rugby français.
A lire aussi: Les enjeux économiques de la coupe du monde de rugby, Atout France

Les neuf villes hôtes, dont certaines ont consenti à d’importantes dépenses d’investissement, espèrent bénéficier de retombées économiques importantes. Les réservations de nuits d’hôtel qui représentent environ un tiers des dépenses totales, à égalité avec les dépenses de restauration, sont un indicateur précieux pour établir des prévisions.
En France, le taux de réservation hôtelière constaté pour le mois de septembre est supérieur de 6 points à celui de l’année précédente (voir tableau). «Cette hausse peut être liée à un calendrier scolaire avantageux et à la Coupe du monde de rugby qui débutera en septembre», indique Atout France. Le site de comparateurs d’hôtels Kayak a également constaté une hausse dans le tarif des nuits d’hôtels, qui dépasse 100% à Marseille ou à Lille (voir graphe).
Deux milliards d’euros de retombées pour les économies locales
Les estimations des comités d’action économique varient entre 10 millions d’euros pour Nantes, à 1 milliard d’euros pour Paris et sa région.
A Nantes, 140.000 spectateurs sont attendus pour les quatre matchs prévus au stade de la Beaujoire. Parmi eux, 40% d’étrangers venus soutenir leurs équipes nationales : La Baule accueillera le camp de base de l’équipe d’Angleterre, et Perros-Guirrec, celui de l’équipe du Chili. Cependant les réservations hôtelières – 3,6 nuitées en moyennes – sont un peu au-dessous des attentes des professionnels du tourisme interrogés par Ouest France.
La métropole lilloise estime à 20 millions d’euros par match les retombées économiques que lui procureront les 250.000 touristes, dont 100.000 étrangers. Les réservations sont de 2,7 nuitées en moyenne, pour un panier de 475 euros (hors billetterie et transport).
300.000 spectateurs fréquenteront le Groupama Stadium de Lyon ; près de la moitié seront étrangers. La ville espère des retombées pour l’économie locale a minima de 200 millions d’euros, sachant que le panier moyen d’un détenteur de billet s’élève à 703 euros. «La Coupe du monde, c’est 2 milliards d’euros de retombées en France, et en moyenne, 40 millions d’euros par match et par territoire d’accueil », a déclaré le 14 juin dernier Jacques Rivoal, président du GIP (Groupement d’intérêt public) France 2023, lors de tables rondes consacrées au sport.

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